Il a pour une fois les coudées franches

National League » Le rendez-vous téléphonique était prévu hier matin à 9 h 30. Willi Vögtlin a bien répondu à l’appel, pour demander de repousser l’interview à midi. «C’est la m…» Quelques minutes avant la nouvelle heure fixée, le responsable du calendrier de National et Swiss League se manifeste pour repousser encore un peu la discussion. Il sera disponible une heure plus tard pour évoquer son emploi du temps chargé comme jamais alors qu’il vit, à 64 ans, sa dernière année d’activité pour le hockey suisse avant la retraite. Il n’y a pratiquement plus un jour sans l’annonce d’un match reporté ou refixé.

L’importance d’agir vite

Arbitre – réputé – jusqu’en 1990, Willi Vögtlin a été manager du CP Berne avant d’accomplir diverses tâches pour la fédération suisse de hockey. Responsable du trophée et des médailles remis au champion, le Bâlois s’occupe du calendrier depuis 1984, de façon professionnelle depuis 1996. Un emploi à temps partiel, 70%, qui lui laisse habituellement quelques libertés pour le commerce de vins qu’il gère avec son épouse. Mais 2020 n’est pas une année comme les autres, en raison de la pandémie. «Je travaille pour le hockey à 70%… sur le papier! Là, j’en suis plutôt à 120%. Je ne fais rien d’autre», souffle Willi Vögtlin. L’abonné mobile est joignable – et sollicité – à n’importe quelle heure ou presque. Il lui est arrivé de recevoir un premier appel à 7 h et d’en avoir encore un dernier à 23 h. «J’ai entre 50 et 100 coups de fil par jour. La situation est très difficile. On sait ce qu’il se passe aujourd’hui, mais on n’a aucune idée de quoi demain sera fait.»