Herren cherche une solution

Hockey sur glace » Il est l’un des derniers à avoir quitté l’entraînement optionnel dirigé par Pavel Rosa, l’entraîneur assistant de Gottéron, ce mercredi matin. Yannick Herren n’a pas d’autre choix que de se maintenir en forme en dehors des matches. Depuis le 13 octobre et une prestation insipide en Ligue des champions, l’ailier fribourgeois est au chômage technique. Passé du rôle de surnuméraire à celui de treizième attaquant en raison de la blessure d’Andreï Bykov, le Haut-Valaisan n’a eu droit qu’à 18 secondes de jeu lors des cinq dernières sorties – dont quatre défaites – des Dragons. «Ce n’est pas facile à vivre», réagit l’intéressé, qui a accepté sans broncher d’évoquer sa situation personnelle. Tous ne se seraient pas arrêtés.

Le «mal-aimé» n’y va pas par quatre chemins: «Avec mon agent, nous sommes en train de regarder pour trouver une solution. Je pense que c’est aussi ce que le club veut.» A la question de savoir s’il a encore un avenir à Gottéron malgré un contrat valable pour cette saison et la prochaine, le N°27 répond, hésitant, entre deux sourires gênés: «Comme on peut le voir, ils ne comptent plus forcément sur moi. Il faut voir la vérité en face et dire les choses comme elles le sont.» Et d’ajouter: «Ce que je veux, c’est jouer!»

Des attentes pas remplies

Comment en est-on arrivé là? Signé il y a deux ans, juste avant le début de la pandémie, à une époque où les restrictions budgétaires semblaient révolues, Yannick Herren devait débarquer à Saint-Léonard pour y jouer un rôle offensif de premier plan. Correcte, sans plus, sa première saison (11 buts et 11 assists en 48 matches) n’avait pas totalement convaincu le directeur sportif et entraîneur Christian Dubé, qui espérait un meilleur retour sur investissement.

Yannick Herren, cher mais précieux

Comme tout joueur qui pèse lourd dans la masse salariale d’un club, l’ex-attaquant de Kloten et du LHC suscite des attentes. C’est peu dire qu’elles n’ont pas été remplies cet automne. Après avoir commencé le championnat dans le troisième trio et sur le deuxième jeu de puissance, Yannick Herren (0 point) n’a cessé de rétrograder dans la hiérarchie. «Mon regret, dit-il, c’est de ne pas avoir réussi à me montrer un peu plus lorsque j’avais un peu de temps de jeu en début de saison. Ce qui s’est passé après, c’est une autre histoire…»

Le salaire pose problème

A écouter Christian Dubé, l’heure n’est plus aux deuxièmes chances. «Yannick a déjà reçu suffisamment de possibilités de prouver sa valeur. C’est son implication dans le jeu qui pose problème. Il a trop peu d’impact à 5 contre 5», déplore le Canadien à la double casquette. La communication entre les deux hommes est rompue. Elle s’effectue par le biais de Sven Helfenstein, l’agent qui s’occupe entre autres clients d’Andrea Glauser et de David Aebischer. Deux joueurs partis fâchés de Fribourg ces dernières années.