Gottéron est-il devenu un favori au titre comme le sont Genève et Zurich, ses deux prochains adversaires?

Hockey sur glace » A la vue du classement, le doute n’est pas permis: ce Fribourg-Gottéron fait jeu égal avec Zurich, puits sans fond sevré de titre depuis 2018, et devance Genève, champion qui se donne les moyens de le rester après une entrée en matière ratée. Au terme d’un week-end aux allures de révélateur pour les Dragons, attendus aux Vernets ce vendredi soir, 24 heures avant le match au sommet qui les opposera aux Lions, le tiers du championnat sera «putzé». Plus encore que ce vendredi, on saura ce samedi aux alentours de 22 h de quel bois sont faits ces Fribourgeois, dont les mois de septembre et d’octobre frôlent la perfection. N’ont-ils pas mis au chaud 40 des 51 points en jeu jusqu’à maintenant?

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Candidat au top 6 autoproclamé que peu de monde voyait s’immiscer sur le podium, Gottéron s’est-il pour autant transformé en co-favori à la victoire finale, rejoignant la clique formée par ses deux prochains adversaires et Zoug, sacré en 2021 et 2022? Bien que prématurée, puisqu’elle intervient à quatre bons mois des play-off, la question mérite d’être posée. «Les supporters fribourgeois n’osent pas y croire, de peur d’être déçus. Mais ce Gottéron-là ne doit pas se cacher. Quand tu es aussi impressionnant au tiers de la saison, tu ne peux pas dire que tu ne vises pas le titre», tranche Stéphane Rochette, ancien arbitre et consultant sur la chaîne MySports. «Ils ont une réussite monstrueuse et ça ne peut pas tenir sur la durée, on s’entend. Reste qu’avec l’exécution de haut niveau qui est la leur en ce moment et l’alchimie incroyable qui se dégage du groupe, il y a de bonnes raisons d’être confiant pour cette équipe.»

Ecosystème fragile

Lui aussi branché «plateaux TV» et «National League», Chris Rivera estime que son ancien club (2015-2018) n’a «rien à envier à personne». «C’est l’équipe qui m’impressionne le plus au niveau du puck management. Les deux derniers matches mis à part, Gottéron ne laisse pas grand-chose à ses adversaires. Cette solidité défensive est devenue la marque de fabrique de Dubé, pour lequel j’avoue avoir eu peur à la fin de la saison dernière…» Le consultant de Léman Bleu précise: «Son discours – je reste, je ne reste pas – n’incitait pas vraiment à l’optimisme. Dubé paraissait lessivé. Il a cependant pris les décisions adéquates en attirant Borgman et Emond, que je trouve plus à sa place dans le rôle d’assistant que dans le costume de principal. Sörensen n’est plus le même, pareil pour de la Rose. Bref, tout s’imbrique parfaitement.»