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Hockey sur glace

Romain Loeffel. «Fribourg a chassé un démon»

Avant de passer par Genève et Lugano, Romain Loeffel a joué avec Gottéron ce qui reste sa seule finale


7 avril 2022 à 04:01

Hockey sur glace » Des acteurs de la demi-finale 2013 entre Fribourg-Gottéron et Zurich, le dernier duel de play-off entre ces deux formations, ils sont onze à être toujours ou à nouveau dans la même organisation: Bykov, Dubé, Jeannin, Lauper, Mottet, Rosa et Sprunger d’un côté, Flüeler, Geering, Schäppi, Chris et Phil Baltisberger de l’autre. Ils sont aussi nombreux à avoir raccroché leurs patins ou changé de crémerie. Romain Loeffel fait partie de cette dernière catégorie. Envoyé en vacances par Zoug jeudi dernier avec Lugano, le défenseur s’apprête à quitter le Tessin où il a vécu quatre ans pour se rapprocher de la Romandie. Il s’est engagé avec Berne. Pour avoir passé un peu plus de huit ans sur les bords de la Sarine et effectué ses débuts professionnels avec les Dragons, le Neuchâtelois garde toujours un œil sur ce qui se passe à Gottéron.

Votre chapitre luganais est désormais clos. Qu’allez-vous en retenir?

Romain Loeffel: C’est décevant, sportivement parlant, de finir comme ça. En quatre saisons à Lugano, je n’ai pas du tout réussi à atteindre ce que j’espérais en venant ici. Loin de là. Nous avons été éliminés trois fois en quarts de finale et en 2020, les play-off n’ont pas eu lieu en raison du Covid. Par contre, c’était une remarquable expérience de vie. J’ai appris une nouvelle langue et mon fils (son premier, ndlr) est né au Tessin. Son lieu de naissance, Lugano, est inscrit pour toujours sur ses papiers d’identité. Nous attendons un deuxième enfant pour cet été.

Qu’allez-vous faire ces prochains jours?

Je continue à patiner, afin d’être prêt à rejoindre l’équipe de Suisse si je suis sélectionné pour la préparation aux mondiaux. Nous avons déjà préparé des cartons, car nous déménageons dans deux semaines près de Berne. Nous nous rapprochons de nos grands-parents, désormais aussi arrière-grands-parents. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai décidé de ne pas rester à Lugano et de m’engager avec Berne (il a signé un contrat de 4 ans, ndlr).

Pourquoi Berne?

Je n’étais pas focalisé sur une équipe particulière. Je ne dis pas que c’était un rêve de jouer à Berne, mais ce club a tout de même une histoire incroyable par rapport au nombre de titres remportés (16) ou à l’engouement des spectateurs. Plus de 16’000 personnes par match, c’est quelque chose d’énorme en Suisse.

Vous allez défendre les couleurs d’un quatrième club. Avez-vous l’âme d’un bourlingueur?

Un changement de club - je ne veux pas revenir sur mon passage de Fribourg à Genève (un échange en quelques heures le 31 janvier 2014, ndlr) - n’était pas mon choix. Après, j’ai pris la décision de partir au Tessin où ma famille s’est agrandie. Avant, je vivais 150% pour le hockey. Depuis la naissance de mon fils, voici bientôt deux ans, je me rends compte qu’il n’y a pas que le hockey dans la vie. La famille a pris le dessus. Même si la Suisse semble petite, les distances existent. Et nous ne les appréhendons pas de la même manière que les Canadiens par exemple.

«Tout ce que je leur souhaite, c’est d’aller le plus loin possible. Il y a vraiment une ambiance folle dans cette nouvelle patinoire»
Romain Loeffel

En 2013, vous aviez joué 18 matches de play-off, en allant jusqu’en finale avec Gottéron. Vous n’avez jamais fait mieux depuis. Vous souvenez-vous de cette fin de saison?

C’est vrai que je n’ai pas passé souvent un tour de play-off… Je sais même que je n’ai disputé qu’une seule finale et que c’était avec Fribourg. J’aimerais d’ailleurs revivre un tel moment. C’est un objectif. Le temps passe. J’ai 31 ans, mais je ne perds pas espoir.

A l’époque, vous aviez battu Zurich en demi-finale…

Je sais juste que nous avions perdu la finale contre Berne. Je n’aurais pas été capable de dire que nous avions affronté Zurich au tour d’avant. J’ai une très mauvaise mémoire au contraire d’autres qui sont capables de raconter un but bien précis et de le situer dans le temps.

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