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Hockey sur glace

De quoi éviter de s’emballer

Vainqueur sur le fil à Berne, Gottéron a plié avant de rompre à Lausanne. Les Vaudois impressionnants


2 novembre 2020 à 02:01

Hockey sur glace » Toutes les séries ont une fin. Gottéron en a eu la double preuve. Après quatre succès consécutifs dans ce championnat hoqueteux en raison du Covid-19 et des quarantaines soudaines qu’il implique, l’équipe dirigée par Christian Dubé a trouvé son maître dans la capitale olympique. Orgueilleux, le leader vaudois a mis toute sa maîtrise à se défaire d’un contradicteur qui l’avait battu six fois en autant de duels durant l’exercice écoulé.

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Les Lions romands, à ne pas confondre avec les Zurichois, n’ont plus rien à voir avec ceux qui faisaient allégeance aux Dragons. Dotés de moyens – en personnel et, forcément, financiers – supérieurs à la moyenne et plutôt détonants en ces temps de crise, les Vaudois menés désormais par Craig MacTavish ont offert une démonstration de puissance hier à leurs 50 spectateurs autorisés dans l’enceinte. Ils n’ont même pas eu besoin du soutien vocal de leurs supporters pour donner la leçon à un visiteur qui a baissé pavillon après le 4-1 (47e). La triplette formée de Malgin, Hudon et Gibbons a été impressionnante en fluidité et en efficacité.

«Arrêté de jouer»

La statistique des tirs cadrés (55-24) ne laisse pas planer le moindre doute: le LHC a étouffé sa bête noire 2019-2020. «Nous étions dans le match jusqu’au début du troisième tiers», glisse David Desharnais. Une façon d’atténuer la douleur. Le centre canadien a permis à Gunderson de tromper Boltshauser en conclusion d’un «une-deux» bien senti par le défenseur américain pour revenir à 2-1 à une seconde du deuxième thé. Gottéron a fait illusion en supériorité numérique. Dès le retour sur la glace, Gibbons a servi Malgin pour un contre ciselé et le 3-1 vaudois. «Nous n’avions, ensuite, d’autre choix que de forcer un peu. Nous avons encaissé le 4-1 (une reprise précise de Bertschy, ndlr) et nous avons arrêté de jouer», résume l’ancien de NHL. Durant l’ultime période, les visiteurs n’ont adressé que trois tirs cadrés. «Nous n’avons pas touché le puck», appuie Christian Dubé.

«Sans que ce soit une excuse, nous avons tout de même disputé deux matches à l’extérieur en moins de 24 heures face à deux bonnes équipes», ajoute David Desharnais. Ce dernier aurait pu évoquer les difficiles lendemains de quarantaine. Il a évité, avec élégance et professionnalisme. «Lausanne a très bien joué. Chapeau. C’est à nous de trouver des solutions pour le prochain duel.»

Berra souvent esseulé

Si Reto Berra a réalisé quelques miracles à Berne avec 44 des 45 essais adverses annihilés (97% d’efficacité), il n’a pas été aussi exceptionnel hier (89%). Qui peut en vouloir au gardien zurichois, vite mis dans l’embarras par une passe en retrait de Sutter qui a débouché sur le premier but lausannois (10e)? «Nous essuyons 55 tirs adverses. Il n’y a pas de miracle», insiste Christian Dubé. «Les détails ont coûté cher, mais le résultat est sévère», assure David Aebischer. Il confesse également des approximations. «C’est valable pour tout le monde. Reto Berra pouvait sans doute mieux faire et nous aussi. La communication avec le gardien n’a pas fonctionné», admet le défenseur.

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