Comment Gottéron peut-il retrouver de la constance?

National League » «Si l’on veut aller plus loin cette saison, il est temps d’arrêter d’alterner les hauts et les bas. Nous devons avoir plus de constance», a insisté Christoph Bertschy mardi après le match perdu contre Kloten (3-4 aux tirs au but). «Si nous jouons 60 minutes, nous ne nous retrouvons jamais dans une situation pareille à la fin de match», lui a fait écho l’entraîneur Christian Dubé.

Avec des «si», c’est bien connu, on mettrait Paris en bouteille. Et avec des «si», Fribourg-Gottéron marcherait sur la National League avec le costume de grandissime favori pour le titre. On en est loin. A sept journées de la fin de la saison régulière, les Fribourgeois se battent toujours pour assurer leur place en play-off. Avant d’aller défier vendredi soir Ambri-Piotta, qui lutte, lui, pour une place en pré-play-off, et d’accueillir samedi Lausanne, qui poursuit le même objectif que les Tessinois, les Dragons patinent toujours derrière cette constance qui faisait leur force la saison dernière. Où est-elle passée? Comment la retrouver? Quelles doivent être les priorités? Autant de questions qui nécessiteront des réponses ces prochains jours afin de valider au plus vite le ticket fribourgeois pour les play-off.

Depuis le premier week-end de la saison, Gottéron inquiète par son inconstance. Battus 2-1 après prolongation à domicile après avoir dominé les débats contre Ambri-Piotta (36 tirs à 15), les Fribourgeois avaient encore chuté 24 heures plus tard en Ajoie (défaite 4-2). Cinq points égarés bêtement contre des équipes de bas de classement. «Je le répète depuis des mois, mais l’équipe est satisfaite de ce qu’elle a réalisé l’an passé», résume Christian Dubé.

Les faux pas contre Langnau notamment tendent à confirmer la légèreté affichée par les Dragons face aux «petits». «Je ne crois pas qu’on puisse parler d’un manque d’envie. L’attitude est là», contre Nathan Marchon, en reconnaissant que son équipe n’affiche pas toujours le même visage. «Il n’y a plus de petites équipes dans cette ligue. Il faut pouvoir jouer de la même manière contre chacune. On dispute de bons matches contre les équipes de tête – ce qui est rassurant – mais on a plus de peine face aux équipes moins bonnes. Comme s’il y avait notre démon qui revenait nous hanter. On joue sur un faux rythme et on se fait piéger», ajoute l’ailier. Christian Dubé fustige encore «le manque de respect envers l’adversaire, envers le sport… J’ai de la peine avec cette attitude», avoue-t-il.

Dans le jeu, les Fribourgeois sont très bons. Ce sont eux qui se créent le plus de chances de marquer (les fameux «expected goals», 3,11 buts espérés par match), et ce sont eux qui en concèdent le moins (2,43 par match). A 5 contre 5, les chiffres sont parmi les tout meilleurs. Le jeu de puissance n’est pas loin d’être exemplaire (3e de NL). Le box-play est moins brillant (10e), mais comme Gottéron est une équipe très disciplinée, il encaisse peu de buts dans ces situations.