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Hockey sur glace

Comment faire pour bien faire?

La défaite 5-2 de Gottéron à Lugano soulève des interrogations récurrentes à cette période de l’année


6 mars 2022 à 20:34

National League » «On n’a pas joué, simplement pas joué, ou seulement les cinq, six, sept premières minutes. Mais lorsque le premier but est tombé, ça a été une catastrophe. Comment l’expliquer? Je ne sais pas, je n’ai pas de réponse. Vous devriez le demander aux joueurs.»

Et encore: «Quand les gars ne veulent pas se faire mal, c’est ce qui arrive. Si tu ne veux pas jouer, tu vas commettre des erreurs, te faire frapper, tu ne patineras pas, tu ne seras pas agressif, donc tu vas passer beaucoup de temps dans ta propre zone. Il n’y a pas d’autre commentaire à faire.»

«Quand les gars ne veulent pas se faire mal, c’est ce qui arrive»

Christian Dubé

Perplexe. Samedi à Lugano, Christian Dubé était un entraîneur et directeur sportif perplexe. Perdre chez un adversaire qui vous a toujours donné du fil à retordre et qui conservait un mince espoir de terminer la saison régulière dans le top 6, passe encore. Mais la manière a laissé à désirer. Elle vient rappeler que la défense de Fribourg-Gottéron, qui vaut plus par le système que par sa qualité intrinsèque, n’est pas à l’abri d’inquiétants ratés – même si la défense est l’affaire de tous, des attaquants aussi, qui n’ont sans doute pas joué leur rôle de «freineurs» comme ils auraient dû le faire. Fin de la parenthèse. Le 5-2 subi à la Resega, la troisième défaite de suite à l’extérieur après celles subies à Langnau et à Zoug, soulève surtout une question qui revient inlassablement à cette période de l’année: comment bien préparer les play-off?

La bonne mentalité

Daniel Carr, ce poison

Daniel Carr: ***
Rapide, batailleur et opportuniste: l’ailier canadien a été un poison constant.

Romain Loeffel: **
Deux buts et, surtout, une facilité avec le puck qui a tranché avec les errements de ses homologues fribourgeois.

Loïc Galley: *
Pour son 2e match de National League, le 1er avec Gottéron, il s’en est très bien sorti: 91,7 % d’arrêts.

Le flop: Daniel Brodin
Un Brodin qui ne percute ni ne donne de charges est un Brodin qui ne sert à rien.

La question vaut d’autant plus pour les Dragons qui, sauf cataclysme, et alors qu’il ne leur reste plus que quatre journées à disputer, comme Zoug, sont assurés d’accrocher l’une des deux premières places. Consciemment ou inconsciemment, de peur de se blesser, auraient-ils déjà tendance à lever le pied en prévision du 25 mars, date du début des quarts de finale?

«Peut-être, mais on ne le devrait pas», rétorque Killian Mottet, par ailleurs buteur lors de ce qui était son 500e match en National League. Et l’attaquant fribourgeois d’ajouter: «On ne peut pas se dire deux jours avant les play-off: ah oui, tac, il faut tourner le bouton! A nous d’arriver chaque soir avec la bonne mentalité et d’assumer notre statut de leader de National League. Il faut montrer que ce sera dur de nous affronter.»


Points communs

Si l’échec de Fribourg-Gottéron à Lugano n’est pas comparable à celui subi mercredi passé à Zoug, où les visiteurs avaient chèrement vendu leur peau, il n’est pas sans rappeler les errements constatés une semaine plus tôt à Langnau (4-2). Le point commun entre ses deux déplacements? Il y en a deux. D’abord, la présence de Connor Hughes devant le filet, duquel il a été chassé dès la 22e minute, samedi, après que le Canadien Daniel Carr a profité d’un mauvais rebond pour inscrire le 3-0. Faut-il lui jeter la pierre pour autant? Autre coïncidence, qui n’en est peut-être pas une: chacun de ces contrecoups est survenu après deux grosses échéances riches en émotions, qu’elles soient derbies romands ou «back-to-back» face à Zoug. Faut-il y voir le besoin de reprendre de l’air après avoir atteint un pic ascensionnel ou une tendance crasse au relâchement?
 

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