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Hockey sur glace

«Comme si les fans étaient sur la glace»

Le 28 mars 2013, Gottéron élimine Zurich à domicile et se qualifie pour la finale, 19 ans après la dernière


23 février 2021 à 13:37

Temps de lecture : 1 min

Hockey sur glace » La clameur des stades vous manque? A nous aussi. Histoire d’oublier quelques instants le huis clos, La Liberté vous propose de revenir sur quelques-unes des meilleures ambiances que le sport de la région ait connues.

Saint-Léonard, tel qu’on l’a connu entre 1982 et 2019, n’est plus. Demeurent les gradins, pilés de fantastiques exploits et piétinés par d’incommensurables déceptions. Dans le béton préservé de la toute nouvelle enceinte, restera gravé à jamais le règne Bykov/Khomutov, érodé par trois finales perdues d’affilée. Plus proche de nous, les deux braquages signés Serge Pelletier, en 2008 face à Berne et douze mois plus tard contre les ZSC Lions, à chaque fois en quart de finale des play-off, ainsi que l’extraordinaire printemps 2013, sont restés dans les mémoires. A quand la meilleure ambiance? «Difficile de faire une hiérarchie émotionnelle, hésite Raphaël Berger, directeur général des Dragons. Chaque suiveur aura sa propre opinion. Mais pour moi qui dirigeais déjà l’organisation à ce moment-là, se qualifier pour la finale, presque 20 ans après la dernière, c’était un accomplissement supérieur par rapport à 2008 ou 2009.»

«Se qualifier pour la finale, presque 20 ans après la dernière, c’était un accomplissement supérieur par rapport à 2008 ou 2009»

Raphaël Berger

Vainqueur de la saison régulière et de Bienne au septième match des quarts de finale, Gottéron avait hérité de Zurich ainsi que de l’étiquette de favori au tour suivant. Le champion en titre s’était vu contraint d’abandonner sa couronne dès le cinquième acte de la série, remporté 5 à 4 par le pensionnaire de Saint-Léonard dans une ambiance à mi-chemin entre l’euphorie et le soulagement. «Quand les gens se sont mis debout et qu’ils ont commencé à sauter, j’ai cru que la patinoire allait exploser», s’émerveillait Benjamin Conz juste après la qualification.
 

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Une communion totale

De l’eau a coulé sous les ponts depuis, noyant certaines promesses, mais le gardien jurassien d’Ambri n’a rien oublié de cette soirée. «Je garde en tête l’image de Roman Wick qui s’avance seul face à moi en fin de match et tente sa chance côté mitaine. Le public avait beau être tendu, il faisait un bruit indescriptible.» Et d’ajouter, nostalgique compte tenu du huis clos qui est devenu la norme: «Il y avait une communion totale entre le public et l’équipe. Le plus beau, c’est qu’elle avait duré toute l’année.»

Que de souvenirs doux-amers de cette saison du 75e anniversaire du club, marqué autant par la participation à la Coupe Spengler et les brillants résultats sportifs que le décès subit du président Laurent Haymoz et le rêve de titre brisé par le voisin bernois. Symbole de ralliement de cet ascenseur émotionnel, qui, le 28 mars 2013, avait transporté 6700 spectateurs: la Kiwi Dance.

 

Son inventeur, le Canadien Joël Kwiatkowski, s’est installé au Michigan, où il coache son fils. «C’est incroyable que vous m’appeliez. Pas plus tard qu’il y a deux jours, j’ai montré les vidéos de la Kiwi Dance à ma fille de 8 ans!» L’ancien défenseur en frissonne encore: «En 2012, j’avais affronté Gottéron en play-off avec Berne. La vérité, c’est qu’on ne voulait pas revenir jouer à Fribourg. C’était une perspective stressante. Tu sentais le souffle du public dans ta nuque. Comme si les fans pouvaient te toucher en plein match.»

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