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Hockey sur glace

Ce Gottéron-là sait où il va

Préparation idéale, continuité, intégration réussie de Diaz: les voyants sont au vert à la veille de la reprise


5 septembre 2021 à 23:20

Temps de lecture : 1 min

National League » Quatre sur quatre en Ligue des champions, sept victoires en huit matches sur l’ensemble de l’été. C’est peu dire que Fribourg-Gottéron aborde sa 42e saison d’affilée dans l’élite gonflé à bloc. Rentrés de Bratislava ce dimanche avec leur ticket pour les 8es de finale, des certitudes plein les valises et sans le moindre blessé, les Dragons se rendront mardi soir à Berne aussi prêts que possible mais aussi prudents que nécessaire. «Notre défaut, c’est parfois de tomber dans l’excès de confiance. Il serait faux de penser que ce sera facile, déjà parce que c’est un championnat différent qui commence», rappelle David Desharnais, dont le but dans la cage vide (lire ci-dessous) a mis un point final à l’excellente préparation des siens. L’heure est au bilan et aux questions.

1. Gottéron, meilleur que l’année passée?

«J’ose croire que oui, répond l’attaquant canadien. Chaque année, tu progresses. Les «vieux» deviennent plus vieux, mais les jeunes accumulent de l’expérience. Regardez Nathan (Marchon) et Sandro (Schmid). Ils ont marqué des buts importants et ont su élever leur niveau de jeu en Ligue des champions.»

En défense, pas de doute: Gottéron est monté en gamme en remplaçant Marc Abplanalp et David Aebischer par Raphael Diaz et Mauro Dufner, la bonne surprise du mois d’août. Derrière le top 4 arrêté par Christian Dubé, soit les paires Sutter-Gunderson et Diaz-Furrer, la concurrence s’annonce d’autant plus féroce que cinq membres de l’arrière-garde arrivent en fin de contrat. Ils sont 12 dans cette situation au sein de l’effectif.

En attendant l’augmentation du nombre d’étrangers et le début d’un nouveau cycle, on prend les mêmes et on recommence, à l’exception du retraité Viktor Stalberg, que le teigneux Daniel Brodin, de retour en grâce après 12 mois en tribunes ou à l’infirmerie, aura pour devoir de faire oublier. Premier buteur de la présaison, le Suédois, pas vraiment inspiré par la suite, n’a été impliqué sur aucun des 17 goals européens de son équipe. «Daniel a besoin de temps pour retrouver ses marques, c’est normal. Je ne suis pas inquiet», balaie Christian Dubé, convaincu par l’idée de recomposer le duo Bykov-Sprunger. La triplette qu’ils forment avec Chris DiDomenico, le droitier installé sur l’aile gauche, a laissé entrevoir une complémentarité intéressante ces dernières semaines. La forme est là. Les attentes aussi. Même à 33 (Bykov) et 36 ans (Sprunger).

2. Est-il possible de faire mieux?

Difficilement, du moins en ce qui concerne la saison régulière. La marge de progression est ténue après un exercice terminé sur la troisième marche du podium. Un championnat 2020-2021 qui ne doit rien au hasard, mais un peu aux circonstances (une seule quarantaine, peu de blessures). «Nous avons une équipe globalement plus compétitive, mais nos concurrents se sont aussi renforcés, prévient le technicien fribourgeois. Ambri, Bienne, Berne, Davos, Rapperswil: tous sont devenus meilleurs. Une grosse bataille s’annonce entre la quatrième et la neuvième place. Nous en serons.»

Misant sur sa force de caractère, Reto Berra, et un power-play redoutable, le pensionnaire de Saint-Léonard a la capacité d’accrocher le top 6, son objectif. Dominé physiquement par Genève en quarts de finale des derniers play-off, Fribourg veut imprimer un forecheck plus agressif pour s’adapter. Suffisant pour devenir une équipe de play-off le moment venu?

3. Que va changer Raphael Diaz?

Tout, serait-on tenté d’écrire. Impressionnant de par son volume de jeu, le capitaine de l’équipe de Suisse amène à la fois de la solidité, de la fluidité et une éthique de travail qui fait des émules. Le Zougois a fait forte impression dans le vestiaire, où il n’hésite pas à prendre la parole.

Placé sur le deuxième bloc de jeu de puissance, Raphael Diaz offre une alternative de luxe à la ligne bleue. Celle-là même qui avait manqué à Gottéron quand Gunderson et compagnie avaient connu un passage à vide au plus mauvais moment…

4. Quelles sont les limites du Dragon?

S’offrir Raphael Diaz tout en diminuant de 800’000 francs la masse salariale, pandémie oblige, n’est pas possible sans sacrifices. Christian Dubé le directeur sportif a fait un choix que Christian Dubé l’entraîneur doit assumer. Plus riche en qualité qu’en quantité, le contingent fribourgeois est d’autant plus exigu qu’il ne pourra pas être étoffé par les meilleurs juniors du club, actuellement blessés ou prêtés. «Une licence B va être activée pour un défenseur. En attaque, on devrait réussir à se débrouiller sans», estime le Québécois.

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