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Hockey sur glace

Ce Gottéron-là ne sait plus perdre

Vainqueurs de Lugano après prolongation (3-2), les Dragons concluent l’année sur une bonne note


23 décembre 2021 à 02:01

National League » Même dans un mauvais jour, même privé de cinq titulaires, et non des moindres, Fribourg-Gottéron trouve le moyen de l’emporter. «C’est devenu notre marque de fabrique», se réjouit Christian Dubé. «Lugano était meilleur que nous. Je l’ai dit aux gars dans le vestiaire: je leur tire mon chapeau d’être parvenus à retourner la situation», ajoute l’entraîneur fribourgeois, à qui il ne manquait que le couvre-chef pour parfaire le costume de Noël, bien plus sobre que l’année dernière. Sur son trente et un, le Québécois a dû attendre la 31e minute pour voir son équipe sortir de sa torpeur.

71

points glanés par Gottéron en 33 matches

Pratiquement inexistant jusqu’alors, comme condamné à perdre son premier match à domicile depuis le 30 octobre, Gottéron s’est nourri du public, réveillé d’un seul coup, pour tuer une double infériorité numérique de deux minutes. «L’un des tournants du match», conçoit Julien Sprunger. Les Tessinois, qui menaient 2-1 à ce moment précis, s’en voudront longtemps d’avoir raté le coche. Car sans être transcendants, les locaux sont progressivement revenus dans la rencontre. Avec la confiance qui l’habite depuis le début de la saison, Gottéron ne pouvait que finir par égaliser (Marchon, 51e) et l’emporter (Mottet, 64e). Une prolongation durant laquelle le staff fribourgeois a rappelé son gardien au banc. «C’était prévu depuis longtemps de tenter le coup. L’équipe était au courant de la manœuvre. Je préfère jouer à 4 contre 3 qu’à 3 contre 3. D’ailleurs, sans ça, nous n’aurions sûrement pas provoqué la pénalité (d’Alatalo, pour un coup de crosse au visage de Sprunger ndlr) qui a amené le but victorieux», estime Christian Dubé.

En avance par rapport à 2012

Qui remporte 11 de ses 12 derniers matches a le droit de se permettre pareil coup de poker. Le signe aussi que tout réussit aux Dragons, portés hier soir par le duo Marchon (4 buts cette semaine)-Desharnais. «L’équipe combat jusqu’au bout, il y a des émotions: je ne peux qu’être content du spectacle que nous présentons soir après soir. Cette première partie de saison va au-delà de nos espérances», applaudit le président Hubert Waeber, qui n’est plus le seul à rêver de titre. «On ne peut pas toujours botter en touche. Automatiquement, en terminant à la première place à Noël, nous faisons partie des candidats au titre. Mais tout peut changer très vite, surtout avec la pause olympique d’un mois», nuance aussitôt Julien Sprunger.

«L’équipe combat jusqu’au bout, il y a des émotions.»
Hubert Waeber

Prudent, et à raison, «son» Gottéron, est en tout cas en avance par rapport à ses temps de passage de 2012, la dernière année que les Dragons avaient bouclée sur le trône de leader. Avec 71 points glanés en 33 matches, la bande à Christian Dubé fait mieux que l’équipe finaliste d’Hans Kossmann (65 points en 32 matches) au même stade de la saison. Qui de mieux placé que le capitaine de la maison pour comparer les deux époques, pour peu qu’il soit possible de les comparer? «Neuf ans se sont écoulés… Mais des similitudes existent. Nous avons un groupe très soudé, qui possède une bonne alchimie entre jeunes joueurs et figures expérimentées. Et comme en 2012/2013, nos quatre lignes peuvent faire la différence n’importe quand.»

L’objectif sera atteint

«Il y a neuf ans, nous jouions le titre. En début de championnat, nous visions une place dans le top 6», tient à rappeler Christian Dubé. L’objectif sera atteint. En mettant un terme à la série victorieuse de Lugano, le pensionnaire de Saint-Léonard a encore augmenté son avance sur le septième rang occupé justement par les hommes de Chris McSorley. Avec un matelas de 23 points sur la première place n’offrant pas un ticket direct pour les play-off, Fribourg-Gottéron peut passer à table avec le sentiment du devoir accompli.

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