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Hockey sur glace

Christoph Bertschy. «Ce Fribourg peut être dangereux»

Christoph Bertschy a clos le chapitre vaudois de 4 ans samedi à Fribourg, face à ses futurs coéquipiers.

Gotteron-Lausanne Dernier match des 1/4 de finale des Play-off Sprunger Photo Lib/Alain Wicht, Fribourg, le 02.04.2022Alain Wicht/Alain Wicht/La Liberté

Zoé Lüthi

Zoé Lüthi

3 avril 2022 à 21:02

Lausanne » Le Lion lémanique part en vacances avec des regrets, mais pas que, comme l’a rappelé l’entraîneur John Fust quelques minutes après la défaite en prolongation (5-4) synonyme d’élimination samedi à Fribourg. «Il y a un peu de fierté, malgré une déception évidente. On a montré du bon hockey. Une identité est née dans ce groupe», a souligné l’entraîneur québécois de 50 ans. Ses joueurs ont plié bagage la tête basse. Christoph Bertschy a quitté le vestiaire visiteurs pour la dernière fois. L’attaquant fribourgeois retrouvera l’antre du Dragon dans quelques semaines en tant que joueur de Gottéron.

Christoph Bertschy (28 ans demain) retrouvera en effet pour la première fois son club d’origine en tant que professionnel. Il avait quitté les bords de la Sarine en 2009 pour poursuivre sa formation dans le mouvement juniors du CP Berne. Le titre national en poche (2015), il avait tenté l’aventure de la NHL en rejoignant l’organisation du Wild de Minnesota. Après trois saisons outre-Atlantique, il avait choisi Lausanne pour son retour au pays en 2018. C’est avec le club vaudois que le Fribourgeois a disputé la majorité de ses 431 matches de National League et été le plus efficace aussi. Bertschy, c’est 36 buts et 50 assists en 203 parties avec Berne, puis 73 réussites et 75 passes décisives avec le LHC depuis 2018. Il s’est engagé jusqu’en 2029 avec Gottéron, qui compte sur son apport offensif.  

«Je voulais leur montrer»

Durant ce quart de finale 100% romand, Christoph Bertschy a croisé la crosse pour la première fois face à ceux qu’il savait être ses futurs coéquipiers, son prochain employeur. «C’est le business. Je voulais absolument gagner, leur montrer que j’étais le bon gars qu’ils avaient choisi. Je n’avais jamais vécu une telle situation et c’est un peu spécial. Mais cela reste une série avec l’enjeu qu’on connaît. Je me suis concentré là-dessus. Je voulais bien faire pour ma dernière année à Lausanne. Malheureusement, on n’a pas réussi.»

Ce n’est pas faute d’avoir essayé pour le Fribourgeois et ses coéquipiers vaudois face aux Dragons. Christoph Bertschy a terminé sa saison avec le maillot à flammes - et non pas son habituel 22 - sur ses épaules pour ses deux buts et autant d’assists en quarts de finale. Il a aussi eu quelques contacts peu amicaux avec un certain Killian Mottet qu’il retrouvera sous les mêmes couleurs dans quelques semaines. «Les play-off c’est comme ça», avance-t-il. Et de rappeler: «En équipe nationale, on est bien avec tout le monde, même avec certains qui sont habituellement tes adversaires. Je m’entends bien avec lui (Mottet, ndlr). Mais sur la glace, a fortiori en play-off, nous ne sommes pas des potes. J’ai essayé de faire la part des choses pour mon équipe, dans mon jeu. Etre un peu plus dur et finir ses checks, cela fait partie de ce qu’on attend d’un joueur dans les séries.»  

Christoph Bertschy confesse une certaine déception. «Elle est énorme, même, si on tient compte du déroulement de la série. Nous ne méritons pas de sortir en cinq matches. A 5 contre 5, nous étions la meilleure équipe. On évoque souvent les situations spéciales durant les play-off. Cela décide de l’issue d’une série et cela a été le cas dans celle-ci!» Les Vaudois ont tout de même réagi samedi en parvenant enfin à utiliser leur jeu de puissance pour marquer. Et plutôt deux fois qu’une. «Oui, mais la série, ce n’était pas que ce match…»  

«C’était une étape»

 «Ce n’est pas facile de sortir en étant battus 4-1. On ne le méritait pas.»

Christoph Bertschy

Le Fribourgeois du LHC venait de rejoindre son banc alors que l’action menant au but de la victoire pour Gottéron (79e) se développait. «Sur le moment, je n’ai pas ressenti grand-chose. Je savais que c’était fini. Il y avait de la frustration, de la tristesse aussi. C’était une étape, tout de même assez jolie, de ma vie qui se terminait. Ce n’est pas facile de sortir en étant battus 4-1. On ne le méritait pas. Tous les matches ont été serrés, à l’exception de l’acte IV, chez nous.»

Pour le futur Dragon, pas question d’évoquer la fatigue qui a forcément suivi la série de pré-play-off plutôt émotionnelle contre Ambri: «Je n’ai pas l’impression que nous étions fatigués dans ce quart de finale. Peut-être juste après le troisième match qui s’est joué dans la troisième prolongation… Mais nous avions un gros niveau d’énergie ce soir (samedi ndlr). Ce n’est pas la fatigue qui nous a coûté la série.»  

«Cela me ferait ch…»

Christoph Bertschy a eu tout loisir d’analyser les forces de Gottéron. «Ils sont vraiment chauds en supériorité numérique», observe l’attaquant. «En infériorité, je ne sais pas s’ils sont vraiment forts ou s’ils ont profité de notre incapacité de marquer sur jeu de puissance… Les unités spéciales, c’est un élément essentiel et, s’ils peuvent continuer de cette façon, ils vont être dangereux pour la suite de la saison.» Jusqu’où les Dragons peuvent-ils aller? «Je n’espère pas au top», coupe le Fribourgeois. «Cela me ferait quand même ch… de les voir gagner le titre avant que j’arrive. Mais cette équipe est dangereuse avec un gardien incroyable et une attaque incroyable. Au niveau défensif, elle fait le job. On verra…»

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