Foot des talus. victimes de leur succès, les clubs fribourgeois sont surchargés

Foot des talus » «Aujourd’hui, au FC Bulle, nous avons entre 150 et 200 enfants sur liste d’attente, faute de place. En comptant les juniors du FC La Tour/Le Pâquier, club avec lequel nous collaborons, nous laissons 300 enfants sur la touche.» Jorge Emmanuel Dias est un coprésident inquiet, sans solution. «Pour bien, il faudrait quatre ou cinq terrains de plus sur le territoire communal.»

La problématique n’est pas nouvelle, mais donne de plus en plus de fil à retordre aux dirigeants des clubs fribourgeois. Victime de son succès, le football populaire se porte bien, trop bien même, pour permettre à tous les amateurs d’y jouer en compétition. Les clubs des villes, surtout, plient sous la surcharge.

«Pour bien, il faudrait quatre ou cinq terrains de plus sur le territoire communal»
Jorge Emmanuel Dias

Sans la création de nouvelles infrastructures, le problème persistera. A Bulle, deux des quatre terrains sont utilisés quasi exclusivement par la première équipe et par le club d’athlétisme. Pour remédier à une demande qui dépasse largement l’offre, les solutions sont toutefois infimes. En attendant l’aboutissement de projets – où projet il y a –, les responsables prennent différentes mesures: les terrains sont segmentés, afin de permettre à davantage d’équipes de s’y entraîner simultanément.

L’éclairage est amélioré, dans le but d’élargir les heures d’occupation. Quand trop-plein il y a, les nouveaux venus sont envoyés dans les villages à proximité, moins surchargés. Et lorsque, malgré l’optimisation, cela ne suffit toujours pas, les demandes d’adhésion sont placées sur liste d’attente – dont la longueur ne fait qu’augmenter.