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Coupe fribourgeoise. «Une équipe aura envie de s’enterrer…»

La finale de Coupe Schoenberg-Ursy, c’est aussi le duel Valon Sefa-Daniel Rieder, deux coachs «clubistes»

Valon Sefa et Daniel Rieder avant la finale de la Coupe fribourgeoise Photo Lib/Charly Rappo, Cottens, 18.05.2022Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

Aurélie Yuste

Aurélie Yuste

24 mai 2022 à 14:38

Temps de lecture : 1 min

Football » Le rendez-vous a été fixé mercredi dernier à Cottens, à mi-chemin entre le Schoenberg et Ursy. C’est également sur terrain neutre que Valon Sefa (34 ans) et Daniel Rieder (48 ans) s’affronteront ce mercredi soir, avec l’espoir de soulever la Coupe fribourgeoise au bout de 90 voire 120 minutes. A Romont, où la barre des 1000 spectateurs devrait être allègrement dépassée, la finale 2022 mettra aux prises le quatrième et le cinquième de 2e ligue, et deux entraîneurs que l’on ne présente plus.

Derrière Laurent Fasel, à la tête de Sarine-Ouest depuis 10 ans, il n’y a pas de coach de l’élite cantonale en place depuis aussi longtemps qu’eux. A Ursy depuis six ans, Daniel Rieder parviendra-t-il à imiter Valon Sefa, sacré lors de la finale de 2019 avec les hommes qu’il a commencé à diriger il y a 8 ans et demi? Réponse au Glaney ce mercredi à partir de 20h15. Pour patienter, quoi de mieux qu’une savoureuse interview croisée?

Qui est le favori de cette finale?

Daniel Rieder: Schoenberg, non?

Valon Sefa: Il est toujours difficile de désigner un favori avant une finale. Encore plus en regardant ce qu’il s’est passé en championnat. Nous avons volé un point à Ursy au premier tour et il a tenu bon, chez nous au match retour, en jouant à 10 à partir de la 12e minute. Il a même mené 2-1, avant que nous ne retournions la situation.

D.R.: Comme dit Valon, c’est un match.

Comment prépare-t-on une finale de coupe?

D.R.: Je n’avais pas pu bien préparer la première avec Châtonnaye étant donné que nous avions les promotions à gérer en même temps. Là non plus, ce n’était pas l’idéal, car nous sommes mathématiquement encore en lutte pour le maintien. Il y a certes moins de pression depuis que nous avons battu Haute-Gruyère, mais tout cela fait qu’il n’est pas possible de se concentrer bien en avance sur la finale.

V.S.: Depuis la demi-finale de Coupe à Domdidier, les joueurs, tout comme moi d’ailleurs, pensent au match de ce mercredi. Mais comme Ursy, nous devons faire des points car il reste quelque chose à jouer en haut.

Quelle est la dernière chose que vous allez dire à vos joueurs avant qu’ils ne pénètrent sur le terrain?

V.S.: J’ai quelques idées en tête, quelques mots clés, mais je veux surtout que chacun profite de cette expérience. Il y a trois ans, tout le monde avait été surpris par l’ampleur du truc. J’aimerais que nous vivions ce beau moment plus sereinement, en étant plus joyeux que nerveux.

D.R.: De mon côté, je vais privilégier le travail mental.

C’est-à-dire?

D.R.: Ah ça, c’est mon secret!

V.S.: Vas-y, dis-le, comme ça, je peux prévenir mes joueurs!

D.R.: Une finale se gagne au mental. Si tu as les genoux qui tremblent, il va en découler des mauvaises passes, des mauvais choix. Je vais donc travailler sur l’aspect mental, avec des exercices de méditation et des techniques de respiration. Je le fais déjà en prison avec les détenus que j’accompagne. Ça va se jouer dans la tête.

Qui va évoluer à domicile? Ursy, qui sera dans son district, ou Schoenberg, lequel a prouvé être capable de déplacer les foules?

D.R.: En 2019, c’était rempli de supporters de Schoenberg!

V.S.: Vu la situation géographique et le fait qu’Ursy a commandé beaucoup de t-shirts pour la finale (j’étais chez Dany Sport pour la même chose, je l’ai vu de mes propres yeux), Ursy va drainer du monde. Malgré ça, je reste persuadé que nous serons les plus nombreux. Je ne dis pas qu’il y aura les 10’000 habitants de notre quartier, mais les gens vont nous suivre. Nous avons déjà reçu le soutien de nos professionnels, Joaquim Adao, Aimery Pinga, et Felix Mambimbi. Même Andy Zeqiri a envoyé un petit message! Là où je suis un peu avantagé, c’est que j’enseigne au CO à Romont. Mes élèves vont venir me soutenir, même si certains d’entre eux jouent au FC Ursy. Tous les jours, ils me répètent qu’ils vont nous battre!

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