Felix Mambimbi à Saint-Gall. «Reprendre où je me suis arrêté»

Football » Quand, dimanche soir, il a décroché son téléphone, Felix Mambimbi (22 ans) ne se trouvait pas à Saint-Gall, sa nouvelle adresse, et encore moins à Berne.

Non, le désormais ex-attaquant des Young Boys était «rentré vite fait à Fribourg pour chercher quelques affaires». Et d’ajouter qu’il devait reprendre le train le soir même, car il ne s’agissait pas d’être en retard à l’entraînement, son premier, le lendemain.

Mambimbi quitte Berne pour Saint-Gall

Le lendemain, c’est ce lundi, et, ce lundi, le natif du quartier du Schoenberg a officiellement fait la connaissance de coéquipiers qui occupent après six journées la 3^e place du classement de Super League, un point derrière… YB. Quitter son club formateur n’est jamais anodin. Après neuf ans dans la capitale, où il a gravi les échelons les uns après les autres, Felix Mambimbi a exprimé le souhait d’aller voir ailleurs si l’herbe était plus verte. Aura-t-il plus de temps de jeu à Saint-Gall, avec lequel il est lié jusqu’en 2025? Ancien international, le Fribourgeois dit qu’il n’a obtenu aucune garantie. Mais dit aussi que le jeu en vaut la chandelle.

Samedi soir, YB a officialisé votre départ à Saint-Gall, malgré un contrat valable encore un an. Expliquez-nous les dessous de ce transfert…

Felix Mambimbi: L’année passée déjà, j’avais exprimé mon envie de changer d’air et j’ai atterri à Cambuur, aux Pays-Bas, où cela ne s’est malheureusement pas bien passé (il n’a disputé que 8 matches). De retour de prêt, YB était très ouvert à l’idée de me garder. Fin juillet, j’ai encore une discussion avec le coach (Raphaël Wicky), qui m’affirme qu’il me voit comme une option. O.K., je reste. C’est en tout cas ce que je me dis dans un premier temps. Sauf que, dans un deuxième, mon envie de jouer prend le dessus. Mais à YB, il y a déjà tellement de joueurs offensifs que mon temps de jeu aurait été partagé par… pfff… je ne sais pas combien! C’est à ce moment que Saint-Gall montre son intérêt.

Avez-vous hésité?

Je n’ai pas réfléchi longtemps. J’ai des amis qui ont joué à Saint-Gall ou qui y jouent encore: Jérémy Guillemenot, Alexandre Jankewitz, Julian von Moos, qui était mon coéquipier en équipe nationale, etc. Tous ne m’ont rapporté que de très bons échos de ce club. Quand j’ai signé, d’ailleurs, j’ai reçu de nombreux messages qui m’ont fait chaud au cœur, des gens qui m’ont dit que j’avais fait le bon choix. J’étais sûr de ma décision, mais cela fait toujours plaisir d’entendre ces choses-là.

Samedi, Saint-Gall accueillait Lausanne. Etiez-vous au Kybunpark?

Oui, mais un peu caché, en mode furtif, car les deux clubs ne devaient officialiser le transfert qu’après le match.

On dit des supporters saint-gallois qu’ils sont les plus fervents de Suisse…

Je quitte des fans exceptionnels pour d’autres fans exceptionnels: je ne perds rien au change! A Saint-Gall, j’ai toujours connu des ambiances magnifiques. Dans mes souvenirs, c’est là-bas que j’ai vécu les matches les plus compliqués. Surtout avant le Covid-19, lorsque Saint-Gall a connu sa meilleure période.

Vous a-t-on garanti du temps de jeu, celui-là même que vous n’aviez pas à YB?

Le coach (Peter Zeidler, ndlr), on le connaît: il a prouvé qu’il était bon. Il ne m’a pas vendu du rêve, non, mais il m’a convaincu. Je crois vraiment que Saint-Gall est le club qui peut me permettre de franchir les paliers que je n’ai pas pu franchir à Young Boys. De retrouver, aussi, cet instinct, car je suis avant tout un joueur d’instinct. Le foot, ça va très vite. Maintenant, j’ai juste envie de reprendre où je me suis arrêté.