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Football

Foot des talus. que dit un entraîneur à ses joueurs dans le vestiaire avant un match?

Les causeries peuvent «gonfler à bloc» quand elles sont conduites avec justesse. Des coaches fribourgeois se confient sur cet exercice «redouté» mais «important et apprécié»

Diego Zahno donne les dernières directives à ses joueurs. © Jean-Baptiste Morel

13 septembre 2023 à 01:50

Temps de lecture : 1 min

Théories » Qui dit foot des talus dit «Théorie à Jean-Claude». Dans une archive de la TSR datée de 1981, un bail, Jean-Claude Magnin, qui n’est autre que le père de Ludovic, ancien international suisse aujourd’hui à la tête du Lausanne-Sport, s’adresse à ses joueurs, des «jeunes mariés», des «clowns» qui préfèrent aller au bal ou des demi-défensifs qui «ne doivent pas dépasser le milieu du terrain», dans un premier temps pour le moins.

Le ton est paternaliste, l’accent de Saint-Barthélémy, petit village du Gros-de-Vaud. Le vestiaire, lui, fleure bon le «fortalis» et le gazon, les pissenlits. Enfin, c’est ce que notre inconscient imagine… Les paroles du coach à la moustache mieux taillée que l’herbe du stade ont-elles tapé dans le mille? Toujours est-il que Saint-Barthélémy s’imposera 5-1 devant Sainte-Croix, pour le plus grand bonheur de spectateurs venus en masse. En Citroën Visa et en Simca 1000 aussi.

Jean-Claude, Aimé Jacquet («muscle ton jeu, Robert»), Pascal Dupraz («à l’issue de la rencontre, vous serez des héros et on vous devra le fait d’avoir laissé le club en ligue 1»), Marcelo Bielsa («aujourd’hui, vous devez être invincibles, muchachos!») ou encore Zinedine Zidane («il faut casser leurs lignes»), autant de figures légendaires dont les mots sont passés à la postérité. Et en 2e ligue fribourgeoise, c’est comment?

Exercice redouté

Vendredi passé, Siviriez gagnait 2-1 à Matran. Une victoire qui, alors, venait confirmer une autre, fleuve, face à La Combert (5-1). Entraîneur de la formation glânoise, Angelo Caligiuri «aime l’idée que son discours a eu une certaine influence». Humblement, il dit aussi qu’il n’est sûr de rien et que l’effet est de toute façon «difficilement quantifiable». Parler est pourtant un passage obligé. Il permet de rappeler des notions technico-tactiques de base, ou apprises pendant la semaine, et de mobiliser un groupe. Le «gonfler à bloc».

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