Pour le FC Fribourg, «c’est plus dur que prévu»

2^e ligue » Zéro argent, zéro point. N’allez pas y voir une généralité, encore moins une fatalité, surtout pas. Mais dans un championnat de 2^e ligue où tout le monde ne joue pas pour la qualité des infrastructures ou l’ambiance dans le vestiaire, Fribourg est à la peine – doux euphémisme. Battus, mais d’un souffle, samedi passé sur le terrain de Châtonnaye-Middes (3-2), Cédric Tona, qui coiffe les casquettes d’entraîneur et de responsable technique d’un club qui n’existait plus il y a cinq mois encore, et ses protégés ont perdu leurs huit premiers matches de la saison.

Le goal-average (-23) fait froid dans le dos, la mayonnaise peine à prendre. Le moral? «Il est bon», assurait Mamoudou Mara il y a une dizaine de jours, au soir d’une presque remontada, mais presque seulement, à Matran. Et l’ancien international guinéen, pierre angulaire de la défense des «Pingouins», d’ajouter: «Il y a des endroits où, après cinq défaites, les gens restent à la maison. Ce n’est pas le cas chez nous: nous sommes toujours très nombreux à l’entraînement. C’est ce qui me fait dire qu’il faut rester optimistes. Nous n’allons pas baisser les bras maintenant, surtout pas.»

Refus sur refus

Les billets ne poussent pas dans les talus. Triste pour les rares qui pensaient les ligues inférieures débarrassées de toutes contingences pécuniaires, le constat est amer pour Cédric Tona. Alors que l’été était bien avancé et qu’il lui fallait former un effectif, n’a-t-il pas essuyé refus sur refus, faute de sous en banque? Conséquence: son équipe est faite de bric et de broc, essentiellement de joueurs de 3^e ligue ou de juniors appelés à se frotter pour la première fois au football des actifs. Conséquence bis: les erreurs se paient cash.