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Matteo Vanetta vient épauler le Team AFF

Ancien assistant, puis entraîneur, de Young Boys, Matteo Vanetta aide ponctuellement le Team AFF

Matteo Vanetta (ex-YB) vient donner un coup de main au Team-AFF Photo Lib/Alain Wicht, Fribourg le 07.03.2023Alain Wicht/Alain Wicht/La Liberté

Aurélie Yuste

Aurélie Yuste

13 mars 2023 à 13:01

Temps de lecture : 1 min

Football » Ils sont une quinzaine de jeunes en cette fin de matinée à s’activer sur un des terrains synthétiques de Saint-Léonard. Une partie seulement des M15 et M16 du Team AFF est présente. «Le reste est avec l’équipe de Suisse», souligne Florian Barras, directeur technique de la filière de formation fribourgeoise, venu, ce jour-là, en observateur. «Nous avons une magnifique génération», ajoute-t-il. Et le fleuron des jeunes footballeurs du canton avait le droit à deux entraîneurs de choix. Christian Schneuwly, ancien professionnel qui a rejoint le Team AFF en début d’année dans le but de passer ses diplômes, et Matteo Vanetta.

Le triple champion de Suisse avec Young Boys, lorsqu’il assistait Gerardo Seoane dans la capitale, agit davantage comme consultant. Un rôle d’intervenant externe qu’avait déjà endossé Alain Geiger il y a cinq ans de cela. «J’ai toujours eu une bonne relation avec le Team AFF. Beaucoup d’entraîneurs actifs ici ont passé leurs diplômes sous ma houlette, explique le formateur de 44 ans. Le fait que j’ai du temps m’a aussi offert l’opportunité de venir aider. Autant me mettre à disposition pour les jeunes, car j’aime la formation.»

Retour aux sources

S’il a du temps, c’est que Matteo Vanetta n’a pas trouvé de poste après son passage comme intérimaire d’avril à juin 2022 au Wankdorf à la suite du licenciement de David Wagner. A Saint-Léonard, c’est un peu un retour aux sources pour celui qui s’était occupé de la formation du Team Ticino et de Servette de 2013 à 2017. «Je dis souvent que je suis d’abord un formateur et ensuite un entraîneur, sourit l’ancien défenseur. Ici, je reviens simplement à ce que j’adore. Il y a cette immense envie d’apprendre chez les jeunes footballeurs d’élite. Sans la pression de gagner ou de perdre le week-end, l’approche est tout autre par rapport au monde professionnel.»

«Je dis souvent que je suis d’abord un formateur et ensuite un entraîneur. Ici, je reviens simplement à ce que j’adore.»
Matteo Vanetta

Travailler sur le long terme, sans la pression d’une sphère médiatique ou de supporters souvent impatients. «La construction d’un entraînement avec les jeunes n’est pas liée à gagner ou empêcher l’adversaire de gagner, nous sommes en développement», détaille Matteo Vanetta avant de donner un exemple: «La semaine dernière, nous avons traité un thème, nous avons complexifié l’approche aujourd’hui et nous continuerons la prochaine fois, ceci sans que le match du week-end n’entre en ligne de compte.»
Le Tessinois ne fait cependant que peu de différences entre des professionnels et des jeunes en pleine formation. «J’ai la même exigence quel que soit le niveau auquel je travaille et qu’il y ait une échéance à court terme ou non, assure-t-il. Ici, c’est agréable de bosser, les jeunes transmettent énormément d’énergie. Les pros… c’est autre chose.» L’écoute et l’attention ne seraient pas égales entre les deux mondes? «Non, j’ai toujours eu des groupes, même au plus haut niveau, qui ont été exemplaires dans l’envie de réussir, assure Matteo Vanetta. Et cela passe par prendre tout ce qui est possible et l’appliquer de la meilleure des façons.»

Ce d’autant plus en Suisse, où le championnat devrait être un tremplin, et donc permettre aux footballeurs de continuellement se perfectionner. «Le modèle devrait être de valoriser les jeunes, leur permettre d’évoluer en Super League avant d’aller à l’étranger, résume Matteo Vanetta. Si on est dans cette idée-là, alors nous avons besoin de formateurs au plus haut niveau aussi. Par contre, il y aura toujours une différence de sensibilité entre une personne qui veut entraîner pour obtenir des résultats et celui qui désire développer des joueurs.» Matteo Vanetta, lui, se classe dans la deuxième catégorie et il distillera ses conseils au Team AFF au moins jusqu’en juin. Et après? «Cela dépendra de ses futurs engagements», sourit Florian Barras.

De retour dans l’élite?

«En commençant ma carrière d’entraîneur, je m’étais dit que je ferais dix ans dans la formation, j’en ai fait onze, dix ans comme entraîneur, j’en ai fait cinq, et dix ans comme chef technique pour terminer.» Matteo Vanetta compte donc bien retrouver un banc après son éviction de Young Boys en juin 2022. «Oui, l’adrénaline me manque.» Le dernier à avoir aidé le Team AFF de la sorte, Alain Geiger, avait été engagé par Servette juste après son passage à Saint-Léonard. Un bon présage pour le Tessinois qui assure cependant ne pas avoir de contact avec le club genevois qui, selon toute vraisemblance, se séparera de son entraîneur en fin de saison. PB


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