Logo

Football

Le Marlinois Dimitri Mages, couteau suisse d’Everton

Homme à tout faire de l’académie des Toffees, le Marlinois s’est fait sa place en Premier League au culot. Nous l’avons rencontré à Liverpool. Immersion.

Dimitri Mages: «A choisir, je préfère aider un jeune à percer en première équipe que voir Everton remporter la Premier League.» © Tony McArdle

13 novembre 2023 à 18:20

Football » «Hi ya! You right la?» Dans les couloirs de Finch Farm, le centre d’entraînement d’Everton, Dimitri Mages se fond dans la masse. Ici, 85% des employés sont des locaux. On les reconnaît au logo bleu tatoué à même le bras. Les étrangers? Principalement des Irlandais. Alors forcément, ça baragouine le «scouse», ce dialecte barbare que le Fribourgeois, pourtant parfaitement bilingue, assimile petit à petit depuis mai 2022 et le début de son mandat dans ce coin perdu de l’est de Liverpool. «Heureusement, j’ai un dictionnaire à côté de mon ordinateur. L’accent est horrible, au contraire de la mentalité incroyable des gens», s’émerveille l’Operations Officer de l’académie des Toffees.

L’Operations quoi? Sourire de l’intéressé, habitué à expliquer son poste à ses invités: «Il englobe plusieurs domaines de l’extrasportif. Concrètement, cela veut dire que j’accompagne les jeunes du club dans leur scolarité, leurs dépenses, leurs transports et plein d’autres aspects. C’est l’équivalent d’un talent manager en Suisse, la partie «terrain» en moins.» Des U9 aux U21, tout le monde connaît «Dimi», que l’on appelle le swiss knife (couteau suisse) moins pour la croix rouge sur son passeport que pour sa polyvalence. Un surnom qu’il s’est taillé du côté de Crystal Palace, le premier club de Premier League pour lequel il a travaillé.

Débuts à Palace

L’odyssée britannique de Dimitri Mages, qui ne ressemble à aucune autre, débute de l’autre côté de la… Gérine. Entraîneur des juniors B du FC Marly, cet amoureux du championnat anglais – il a vécu à Newcastle, à Bournemouth et à Liverpool à l’occasion de séjours linguistiques – se décide à mettre à profit ses études en management du sport en 2020, juste après la première vague de coronavirus. Il quitte confort, famille et amis pour s’installer à Londres, où le jeune homme alors âgé de 25 ans entreprend un master en Football Business avec une idée claire derrière la tête: intégrer à terme la cour des géants du royaume.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus