Logo

Football

L’amour est dans le Prez

Agriculteur, élève modèle de 2e ligue et responsable juniors: Benoît Hermann est un joueur de champ. Un vrai

Boulot, football, comité, dodo: Benoît Hermann a une vie de fou.

2 novembre 2021 à 20:51

Temps de lecture : 1 min

Football » L’hibernation a enfin commencé, après quatre mois à courir dans tous les sens. La pause arrive à point nommé pour Benoît Hermann. Le premier tour de la saison 2021-2022, le milieu de terrain du FC Sarine-Ouest l’a terminé en défense et avec 100% de présence. «Cela veut dire que je suis allé 66 fois au foot depuis le 6 juillet», décompte le passionné. «Mon père rentrait de vacances exprès pour un entraînement de 5e ligue. Moi, je ne pars pas, c’est plus simple!» Des comme lui, il n’y en a pas deux.

Le football campagnard, c’est toute sa vie. En plus de se tailler une place en 2e ligue ces derniers mois (lire ci-dessous), Benoît Hermann est responsable juniors. Une fonction chronophage que l’infatigable personnage mène de front dans la grosse barque de Sarine-Ouest (320 jeunes) et au sein de l’un des clubs satellites, le FC Prez/Grandsivaz. «Mon meilleur pote me répète sans cesse qu’il n’y a pas plus passionné que moi. C’est vrai que j’ai ça dans le sang. Nostalgique de l’esprit de buvette qui se perd, j’organise des soupers quand je le peux. J’ai même créé l’amicale des anciens espoirs du FC Prez. Et là, avec quatre autres personnes, je suis en train de préparer un week-end à ski pour tous les actifs de Sarine-Ouest.»

Préposé aux coups francs dans son équipe en l’absence de certains titulaires, Benoît Hermann prend le contre-pied de son époque et botte en touche le déclin du bénévolat. L’engagement total du Sarinois de 28 ans pour le foot des talus est d’autant plus hors norme qu’il cravache à la ferme 65 heures par semaine. Et dire qu’ado, son cœur balançait entre le journalisme sportif et l’agriculture… «Certains estiment que j’ai raté ma vocation. A l’école secondaire, j’avais reçu la mention des langues modernes. Ma mère m’avait dit: «Tu finis meilleur en langue et tu vas traire des vaches!» Reste que je suis né pour être agriculteur. J’en suis convaincu!»

L’amour est dans le pré, à Prez. Mais contrairement aux participants de l’émission de téléréalité française du même nom, celui qui est également abonné à Fribourg-Gottéron et au FC Sion n’a pas vraiment le temps ni l’envie de chercher une dulcinée. «Heureusement que je suis célibataire!»

Congé rime avec comité

Employé dans une ferme des environs, non loin du «chaudron de Riombochon», autrement dit le «Temple», autrement dit le terrain de foot (prononcez fôôt), le passionné d’élevage ne rechigne jamais quand son réveil sonne à 5h15. Après une longue et pénible journée passée à fourrager et à s’activer dans l’exploitation, Benoît Hermann rentre chercher ses affaires de sport. «J’avale une banane et je me taille à l’entraînement. Avec trois séances par semaine plus un match et la charge physique du travail, la récupération devient compliquée, admet-il. Je ressens de la fatigue avant même d’avoir enfilé mes crampons. C’est dur, mais je fonctionne au mental. Je tiens vraiment à ces 100% de présence.»

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus