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Football

Foot des talus. Haute-Sarine veut profiter de la Coupe pour respirer et rêver

La dégringolade en 4e ligue semble inévitable, pour un club qui faisait partie des cadors de 2e ligue fribourgeoise il y a encore quelques années. La très jeune formation sarinoise espère toutefois créer l’exploit en 8e de finale de Coupe, ce mercredi face à Cugy/Montet/Aumont/Murist.

Les jeunes Max von Zelewski (en jaune, à gauche) et Romain Bongard (auteur d’un doublé face à Charmey ce dimanche), tous les deux âgés de vingt ans, constituent la relève d’un FC Haute-Sarine en reconstruction. © Jean-Baptiste Morel

25 octobre 2023 à 01:25

Temps de lecture : 1 min

Foot des talus » Qu’il semble loin, déjà, ce temps où Ependes/Arconciel constituait une solide formation de 2e ligue fribourgeoise! Quand le club sarinois, promu en 2006-2007, alignait quatre saisons consécutives sur le podium de la division, entre 2008 et 2012, avant d’enchaîner encore cinq exercices qu’on qualifiera de corrects, dans le ventre mou du classement. Que s’est-il passé ensuite? Comment Haute-Sarine peut-il pointer aujourd’hui au dernier rang de 3e ligue, avec un seul point récolté en dix rencontres?

Le football est une histoire de cycles et personne ne dira le contraire, au sein de ce petit club familial. Les rescapés de la génération dorée se comptent désormais sur les doigts d’une main. «La plupart de mes anciens coéquipiers ont pris leur retraite sportive ou sont actifs au sein des seniors», regrette le capitaine Pierre-Alain Guillet, 34 ans, qui ne cache pas une nostalgie certaine. «Nous avions vraiment cet esprit de village, on nous prenait pour des paysans qui ne pouvaient pas vraiment viser plus haut que le maintien, et nous parvenions tout de même à finir dans le haut du classement.» Ceci, jusqu’à la saison 2017-2018, un mauvais cru. Le FC Ependes/Arconciel ne peut éviter la culbute à l’échelon inférieur. Le groupe a certes vieilli mais son noyau reste fidèle, pour écrire encore de belles histoires, en Coupe notamment (lire ci-contre). Le tout sous un nouveau nom: le Haute-Sarine FC naît en 2019 de la fusion avec le voisin, Le Mouret, dont la première équipe évoluait en 4e ligue.

Gardien de 17 ans

Alors, plus fort, Haute-Sarine? En coulisses, peut-être. Sur le terrain, c’est une autre histoire. La saison dernière, la «Une» avait déjà frisé la correctionnelle, avec un maintien en 3e ligue acquis sur le fil, à la faveur des points fair-play. «Cet été, nous avons encore perdu une bonne partie du contingent, regrette l’entraîneur Olivier Perroulaz, arrivé sur le banc en fin de saison dernière. Nous avons intégré de nombreux joueurs très jeunes. Faute d’effectif, le club a dû retirer son équipe de juniors A. Plusieurs d’entre eux nous ont directement rejoints, mais il faut bien admettre que le saut entre ces catégories et les actifs est énorme.» Il ajoute: «Je pense que nous alignons l’équipe la plus jeune du championnat.» Avec deux joueurs de 17 ans – dont le gardien! – et une moyenne d’âge de 22,8 ans pour le onze de base, l’entraîneur dispose en effet d’une formation dont l’expérience et la stabilité ne constituent pas les atouts. Pour comparer ce qui est comparable, le FC Charmey, qui accueillait dimanche dernier la lanterne rouge, aligne des titulaires dont la moyenne d’âge s’élève à 27,3 ans.

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