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Des matches de 2e ligue inter au mois de décembre (c'est une première)

Une erreur commise le printemps dernier a engendré la création d’un groupe à 17 équipes en 2e ligue inter. Les clubs de la région terminent ainsi leur automne un 2 décembre, pour reprendre le championnat le 2 mars.

Jouer dans des conditions dantesques est devenu la norme pour les joueurs du CS Romontois (en vert), qui se seraient bien passés de disputer encore un  match au mois de décembre.  © Jean-Baptiste Morel 

28 novembre 2023 à 23:10

Temps de lecture : 1 min

Football » Pour la première fois depuis sa création en 2000/2001, le championnat de 2e ligue inter verra se disputer des matches au mois de décembre. Ce week-end, le groupe 1 jouera en effet – si la météo et l’état des pelouses le permettent – sa 16e et dernière journée du premier tour. Terminer un 2 décembre, une semaine après les championnats de Promotion League et de 1re ligue? Très peu au goût des clubs de la région. «Nous devons fournir presque autant d’efforts qu’une équipe qui joue en première ligue, en termes de déplacements, de longueur du championnat et de besoins d’effectif, exprime Laurent Cotting, coentraîneur du CS Romontois. S’il n’y a plus de hiérarchie concernant les contraintes, il doit y avoir des réflexions sur le sens de la 2e ligue inter et sur son organisation.»

De 12 équipes par groupe en 2000, la cinquième division nationale est passée à 14 dès 2003, puis à 16 en 2022. Une erreur dans le processus de refonte des championnats opérée le printemps passé – une équipe de trop a sauvé sa place dans la division – a engendré la création d’un groupe à 17, en l’occurrence celui des quatre formations fribourgeoises et du Stade-Payerne. A 17, il s’agit donc de disputer 32 matches, tandis que le nombre impair place chaque week-end une équipe au repos. Soit une augmentation de deux semaines de compétition par tour et, donc, un mois supplémentaire sur la saison.

Interminable

Le groupe 1 termine 15 jours après les autres groupes de 2e ligue inter et reprendra le chemin des terrains deux semaines plus tôt ce printemps. A Romont, cette reprise se jouera à domicile. «Reprendre le 2 mars sous-entend être prêts à faire des points à cette date, relève Laurent Cotting. Cela nous enlève encore deux semaines à une préparation hivernale toujours compliquée.» Déjà à l’heure actuelle, les Glânois, à l’instar des autres clubs de la région, doivent s’exiler afin de trouver des surfaces d’entraînement, sur terrain synthétique.

«Franchement, on se demande pourquoi on joue dans des conditions pareilles, peste de son côté le président du FC La Tour/Le Pâquier, Bernard Steinhelber. Ce championnat est interminable!» Le Gruérien s’agace: «Nous avons dû reporter plusieurs rencontres en raison de la météo, généralement refixées un mercredi soir. Avec les bouchons, c’est l’horreur! Il nous a fallu 2 h 30 pour rejoindre Genève.» Sacha Margairaz, le futur ex-entraîneur du FC Farvagny/Ogoz, abonde: «Nous sommes des amateurs qui doivent jouer des semaines anglaises. Rentrer à 2 h du matin de Genève un mercredi, aller travailler jeudi et vendredi et jouer encore le samedi? Ce n’est pas possible, les gars sont cuits! Tout le monde est sur les rotules.» D’autant plus que le club sarinois enchaîne les déplacements. «Nous jouons nos quatre derniers matches de l’automne à l’extérieur, il a fallu s’arranger avec nos adversaires pour des inversions, car notre terrain est impraticable.» Il reprend: «Entre le début et la fin du tour, ce sont deux championnats complètement différents. Sur des pelouses de fin novembre, les équipes techniques, qui aiment jouer au sol, se retrouvent bien embêtées. C’est l’aspect physique qui prend le dessus.»

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