Coincé à Westerlo, Léo Seydoux cherche une échappatoire

Football » Léo Seydoux vit une situation compliquée en Belgique. Sans la moindre minute de temps de jeu depuis le mois de juin, il pourrait néanmoins rebondir dès cet hiver dans un nouveau club. «Je suis confiant. Il y a eu beaucoup de discussions et ça devrait bouger prochainement», projette le Veveysan. Joueur du KVC Westerlo depuis 2021, le Remaufensois avait réussi à faire son trou dans un club alors en 2^e division. Il avait même fêté une promotion au premier échelon national. Prêté dans la foulée au Beerschot V.A., l’ancien joueur d’YB avait tenu son rang lors de la saison 2022-2023. Pas suffisamment pour la direction sportive du KVC Westerlo, qui ne lui a pas donné sa chance à son retour de prêt en juillet. «Ils ont été clairs en me disant qu’ils ne compteraient pas sur moi pour cette saison. J’aurais aimé partir cet été, mais ça n’a pas pu se faire», soupire le défenseur de 25 ans.

«Ça m’est tombé dessus»

Mis à l’écart, mais toujours sous contrat jusqu’en juin 2024, Léo Seydoux a dû faire le point dans sa poche. «En semaine, je m’entraîne plus que les autres. Je travaille dur. Mais cela ne remplace pas le match du week-end.» Pour sa troisième saison hors des frontières helvétiques, l’ancien joueur de Xamax n’était pas préparé à ce genre de scénario. «Ça m’est tombé dessus. C’était une situation difficile. Il a fallu être fort psychologiquement. J’ai toujours cherché à voir le bon côté des choses. J’ai pu compter sur ma femme et ma famille», assure le joueur formé au Team AFF.

Le rôle des agents

Pour Sabri Jouilli, agent dans le monde du football et entraîneur de tennis établi à Bulle, les intermédiaires ont un rôle important à jouer en pareil cas. «C’est une situation malheureusement courante. L’agent doit trouver la meilleure solution pour le sportif tout en prenant en compte les aspects contractuels. Nous essayons d’insister sur la baisse de masse salariale qu’une rupture de contrat pourrait engendrer. Ceci pour les convaincre de laisser partir le joueur.»

Un footballeur sans match dans les jambes n’est pas des plus attrayants. Les intermédiaires ont là aussi des leviers à activer. «Un joueur qui ne joue plus a faim et est prêt à tout. Nous essayons de mettre en avant cette motivation», martèle Sabri Jouilli.

De passage en Suisse pour les fêtes, Léo Seydoux tire du positif de cet épisode qui pourrait toucher à sa fin dans les prochaines semaines. «C’est dans les situations difficiles que l’on apprend le plus. Cette période m’a apporté un meilleur mental. Ça va m’aider pour la suite de ma carrière.»