Cédric Strahm veut «mettre beaucoup d’intensité dans le jeu» du FC Bulle

Football » Le lundi 3 juillet 2023 restera comme une date importante dans l’agenda de Cédric Strahm. Elle coïncide en effet avec le début d’un nouveau chapitre pour le coach valaisan de 52 ans et enseignant de profession: celui du FC Bulle, dont il aura pour mission d’asseoir la place en Promotion League en le hissant dans la première moitié du classement. Un objectif ambitieux pour cet an II après la promotion qui, souvent, est celui de tous les dangers.

Pas de quoi cependant effrayer l’instructeur ASF et ancien entraîneur de Monthey, avec lequel il a vécu les finales de promotion de première ligue le printemps passé. A un mois de la reprise du championnat, le citoyen de Collombey s’est volontiers plié au jeu des questions-réponses.

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En tant qu’entraîneur, vous avez toujours officié en Valais, notamment au FC Sion, où vous avez dirigé les M18 et les M21. Pourquoi avoir choisi le FC Bulle finalement?

Cédric Strahm: Par rapport à tout ce que j’avais fait à Monthey (il y est arrivé en juillet 2018, ndlr), j’avais envie de changement. J’avais également besoin d’un nouveau défi. Pourquoi au FC Bulle? Eh bien parce que l’opportunité s’y est présentée. Après discussion, j’ai senti qu’il y avait un bon feeling avec les dirigeants et que le projet était intéressant… De plus, la région a beaucoup de caractère et cela correspond à ma mentalité valaisanne (rires). J’attache aussi beaucoup d’importance aux infrastructures et à Bulle, il y a tout ce qu’il faut.

Sur le plan purement pratique, les trajets ne risquent-ils pas de devenir contraignants à la longue?

J’habite Collombey et cela me prend 30 minutes pour venir à Bulle en voiture… C’est exactement le même temps qu’il me fallait pour aller à l’époque à Tourbillon.

«Cela me prend 30 minutes pour venir à Bulle en voiture depuis Collombey»
Cédric Strahm

Est-il possible de comparer la Promotion League de l’époque où vous entraîniez Sion M21 avec celle d’aujourd’hui?

Quand j’étais à Sion, il y avait seulement quatre formations de M21: Saint-Gall, Bâle, Zurich et Sion. Maintenant, il y en a sept. Cela donne plus d’intensité au championnat, puisque ce sont des équipes qui s’entraînent tous les jours. La Promotion League est donc une ligue difficile pour les amateurs avec, en plus, de longs déplacements à travers toute la Suisse. Cette saison, nous irons par exemple deux fois au Tessin (Paradiso et Lugano M21, ndlr)…

La préparation va s’étaler sur cinq semaines. Sur quoi allez-vous mettre l’accent?

J’apporte beaucoup d’importance à la préparation physique. Avec sept équipes de M21, il faudra être prêt à soutenir le rythme, raison pour laquelle on se doit de faire une grosse préparation. Cinq entraînements par semaine sont donc prévus jusqu’à la reprise du championnat. Ensuite, on passera à quatre entraînements. On va aussi préparer la tactique dès cette semaine, d’abord sous forme de jeu…

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Sur le plan du jeu justement, à quoi ressemblera le FC Bulle version Cédric Strahm?

J’ai toujours dit à Steve (Guillod, le directeur sportif, ndlr) que je ne voulais pas imposer mes joueurs. Je vais donc m’adapter à ceux qui sont là. Je vais les observer et ensuite, on se déterminera sur le style et la tactique. Cela dit, j’aime que l’on sorte les balles proprement depuis l’arrière, mais je ne me focalise pas non plus là-dessus. Si on n’y arrive pas, on gagnera le deuxième, voire le troisième ballon.

Chaque entraîneur a sa patte. Quelle est la vôtre?

Je l’ai vu dans toutes les équipes où je suis passé, ce qui fait la différence, c’est l’état d’esprit. Je veux donc mettre beaucoup d’intensité dans le jeu… Sur le plan offensif, j’ai pour habitude de passablement travailler sur les côtés. Mais encore une fois, tout dépendra des joueurs que j’aurai à disposition.

A propos du compartiment offensif: les départs d’Arthur Deschenaux, de Mario Dangubic et probablement de Robin Golliard n’ont pour l’heure pas été compensés. Cela vous inquiète-t-il?

Golliard, Deschenaux, Dangubic, c’est 33 buts marqués à eux trois la saison dernière, soit les deux tiers du total de l’équipe. Il faudra trouver des solutions, surtout dans la finition. Cela dit, nous avons actuellement trois attaquants à l’essai et je fais confiance à Steve et à son grand carnet d’adresses.

Pour compléter son effectif provisoire de 21 noms, le directeur sportif de Bouleyres recherche encore trois ou quatre joueurs, en priorité à vocation offensive.

A l’heure de faire le point sur le mercato estival et l’actuel contingent du FC Bulle en vue de la saison prochaine, Steve Guillod joue la transparence: «J’ai 21 joueurs sous contrat, dont trois gardiens. Il nous faut encore trois ou quatre transferts, du costaud et essentiellement des attaquants», annonce-t-il.

«Il nous faut encore trois ou quatre transferts, du costaud et essentiellement des attaquants»
Steve Guillod

Le directeur sportif de Bouleyres le reconnaît également: «Les choses se passent bien, mais je n’ai jamais vécu une campagne de transferts aussi difficile. En tant que néopromu classé 13e la saison dernière, c’est difficile d’être attractif», constate-t-il. Puis d’ajouter: «De plus, et c’est un peu le rôle du FC Bulle, certains de nos joueurs ont des envies d’aller voir plus haut. Ils sont dans l’attente et nous aussi… Par exemple, Nassim Titebah ne m’a donné son accord que vendredi soir passé.»