Logo

Fans des années 2020

A Broc, un musée à la gloire des Bleus

A «99% Suisse et 1% français», Boris Privet fait partie de ceux qui ont été tristes le 28 juin dernier

Boris Privet, grand supporter gruérien de l'équipe de France Photo Lib/Alain Wicht, Broc, le 16.07.2021Alain Wicht/Alain Wicht/La Liberté

16 juillet 2021 à 22:12

Fans des années 2020 » Cet été, La Liberté part à la rencontre de passionnés qui remuent ciel et terre pour une équipe ou un sportif, pour certains improbables.

«Pour l’éternité.» Le titre en gras est daté du 13 juillet 1998 et figure sur la une du journal L’Equipe. «C’est un original, je l’ai eu pour une centaine de francs. Le ballon officiel m’en a coûté le même prix. C’est bon marché comparé à ce qu’on trouve sur internet. La personne qui me l’a vendu ne devait pas se rendre compte de sa vraie valeur.» Bienvenue dans le musée le plus méconnu de Broc. «Il n’y a pas encore grand-chose, nous avons déménagé il y a peu», s’excuse presque Boris Privet, lequel avait imposé un critère au moment de choisir la nouvelle maison de la famille. «Il me fallait une pièce pour mon petit musée!» Pour le plus grand désespoir de son épouse, Nathalie, elle aussi mordue de foot. «Mais pas de l’équipe de France», sourit-il.

Contre les murs du temple en construction, plusieurs pièces rares, du maillot de la finale 2018 de Benjamin Pavard aux coupures de journaux retraçant les plus grandes heures des Bleus en passant par une réplique de la Coupe du monde. «C’est un détenu qui me l’a fabriquée à un atelier poterie», explique le gardien de prison, avant de se revendiquer en vrai Gruérien. Pour le prouver, il fouille dans un carton et sort le drapeau rouge floqué d’une grue. «Je suis 99% Suisse et 1% Français, pour le foot», image le grand fan de Fabien Barthez. «D’ailleurs, si quelqu’un a son maillot officiel au fond d’une cave, qu’il me contacte!»

Matteo, pas Kylian

Sans surprise, sa passion pour le «divin chauve» trouve sa genèse dans l’épopée de 98. «A la maison, personne n’aimait le sport. Arrivée en Suisse à l’âge de 18 ans, ma maman supportait les Bleus, comme toute Française qui se respecte. Avec ce premier titre mondial pour le moins inattendu, l’enfant de 8 ans que j’étais s’est pris au jeu.» L’acte est fondateur. Mère et fils assistent à plusieurs duels fratricides entre la Suisse et la France, dont celui de l’Euro 2016 à Lille, conclu par un 0-0 qui avait arrangé tout le monde.

Deux ans plus tôt, les hommes de Didier Deschamps avaient écrasé leurs voisins 5-2. «J’avais suivi ce match sur écran géant à Broc. J’étais le seul type avec un maillot français. Autant dire que je n’avais pas été super bien accueilli», se marre le papa du petit Matteo, né en septembre 2018, deux mois seulement après que la France eut ramené la Coupe à la maison.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus