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Cyclisme

Un Giro qui aura un goût d’au revoir

Malgré le futur retrait de son équipe et un avenir très incertain, Danilo Wyss veut savourer son Tour d’Italie


1 octobre 2020 à 23:00

Temps de lecture : 1 min

Cyclisme » Le Tour de France a peine bouclé, le nouveau champion du monde tout juste irisé et voilà qu’arrive… le Giro d’Italie! Un calendrier démentiel, conséquence directe de la pandémie, qui ravit les amoureux de la petite reine. Les coureurs, eux, ont dû faire des choix. Déjà rare ces dernières années, l’enchaînement des grands tours est devenu compliqué, voire impossible si l’on songe que la Vuelta espagnole commencera alors même que le peloton du Giro n’aura pas encore franchi la ligne d’arrivée.

Historiquement rosé, habituellement printanier et souvent international, le Tour d’Italie a dû se réinventer. Désormais teinté de belles couleurs automnales – quelle affiche officielle! –, le Giro a abandonné son départ en… Hongrie pour se concentrer sur la Botte, de la Sicile à la Lombardie sur près de 3500 km. Dans le peloton, on retrouve plusieurs favoris (lire ci-dessous), des débutants et quelques expérimentés. Parmi eux: Danilo Wyss. A 35 ans, le coureur d’Estavayer-le-Lac s’apprête à disputer son septième Giro, le douzième grand tour de sa carrière. Peut-être aussi le dernier.

Attention à la météo

Lundi, le sponsor principal de son équipe (NTT) a en effet annoncé qu’il mettrait un terme à son soutien à la fin de cette saison. «Cela a été un choc. Il y a de fortes chances que l’équipe s’arrête… Moralement, ce n’est pas facile», commente le Fribourgeois d’adoption, qui tente néanmoins de rester positif. «J’aurais bien voulu courir pendant encore une ou deux saisons. Là, ça s’annonce délicat. On va faire du mieux qu’on peut, se donner à fond et profiter de savourer ce dernier grand tour», poursuit-il.

Au cours des trois prochaines semaines, Danilo Wyss n’aura guère le temps de s’apitoyer sur son sort. Comme souvent (toujours?), le menu du Giro sera copieux. «Je commence à le connaître, sourit le Staviacois. Il y a toujours de longues étapes et beaucoup de dénivelés. La météo sera un facteur important. Pour la première partie au sud, je ne me fais pas trop de soucis, mais dans les Dolomites et les Alpes, cela pourrait être compliqué à gérer si la neige s’invite à 2700 m d’altitude…» Dans sa voix, on sent poindre une certaine appréhension. «Un peu, avoue-t-il, mais moins qu’au début de ma carrière. Avec l’expérience, je parlerais plutôt de respect. Sur le Giro, il vaut mieux ne pas avoir de jour sans.»

Petit pincement au cœur

«En meilleure forme qu’en 2019», lorsqu’il avait été appelé à la dernière minute pour remplacer un coéquipier, le Broyard monte en puissance depuis plusieurs semaines. «A la reprise, après le gros entraînement effectué durant la coupure du coronavirus, tout le monde était à bloc. Cela roulait vraiment vite. Pour moi qui visais le mois d’octobre, il m’a fallu un petit moment pour prendre le rythme», avoue-t-il.

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