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Cyclisme

Tadej Pogacar, seul au monde

Après une semaine de course, le vainqueur du Tour de France 2021 est – sauf cataclysme – déjà connu


5 juillet 2021 à 23:29

Temps de lecture : 1 min

Cyclisme » Une semaine après le départ de Brest, le Tour de France est déjà plié. Ce lundi à Tignes, lors d’un premier jour de repos aussi attendu qu’apprécié après un week-end dantesque dans les Alpes, le Slovène Tadej Pogacar n’a plus de concurrents à sa taille. Le vainqueur sortant a creusé des écarts décisifs, plus de deux minutes sur son dauphin Ben O’Connor et plus de cinq sur le 3e Rigoberto Uran. Impressionnant d’aisance, Pogacar, 22 ans seulement, est bien parti pour devenir le plus jeune double vainqueur de l’histoire du Tour.

Une domination qui commence à déranger. Les soupçons enflent autour de ses performances que d’aucuns jugent peu naturelles. Pogacar, adulé comme le héros du renouveau l’an passé après avoir renversé son compatriote Primoz Roglic lors de l’ultime contre-la-montre du Tour de France, doit aujourd’hui y faire face.

Si ses origines (la Slovénie s’est retrouvée au cœur du réseau de dopage de l’affaire Aderlass) et son équipe UAE (dirigée par Mauro Gianetti et Joxean Fernandez Matxin, anciens responsables de la peu recommandable formation Saunier-Duval) ne plaident pas en sa faveur, il y a plusieurs raisons de croire en sa suprématie actuelle.

 

Il était déjà très fort chez les jeunes

 

Alors que Roglic a longtemps pratiqué le saut à skis avant de se tourner vers le vélo à l’âge de… 23 ans (!), Tadej Pogacar ne sort pas de nulle part. En 2018, il a remporté le Tour de l’Avenir, course par étapes qui a valeur de référence pour les espoirs. «Tadej a commencé à faire du vélo très jeune. Il est un vrai produit de l’école cycliste slovène. C’est un talent exceptionnel», s’en était alors enorgueilli à Direct Vélo Martin Hvastija, le sélectionneur de l’équipe espoir de Slovénie. Troisième de la Vuelta en 2019, vainqueur du Tour de France l’an passé, Pogacar a prouvé sa valeur.

 

Il s’est montré offensif depuis le départ

 

Pogacar n’est pas ce qu’on appelle un gagne-petit. Depuis toujours ou presque, «Tamau Pogi» – «petit Pogi» dans un dialecte slovène – aime se montrer entreprenant. Plus que l’histoire de ce recruteur qui raconte qu’il avait cru Pogacar à la traîne alors qu’en fait il était en train de prendre un tour à tout le monde dans une course de jeunes, c’est son attitude sur sa première Vuelta qui donne un aperçu de son caractère offensif. «Les directeurs sportifs m’avaient demandé de rester dans les roues, avait-il raconté à l’arrivée de la 20e étape du Tour d’Espagne 2019. Mais j’y suis allé! C’était tout ou rien. J’y suis arrivé en me disant que les gars derrière étaient tout aussi fatigués que moi.» Une attaque décisive synonyme de podium.

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