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Cyclisme

Stefan Küng rejoue son tour préféré

Le Thurgovien est parti seul à 18 km de l’arrivée pour remporter sa troisième victoire sur la boucle romande


2 mai 2019 à 04:01

Cyclisme » Qui dit année impaire et conditions météorologiques plus qu’humides, dit forcément terreau propice à un numéro de Stefan Küng. Le peloton ne pourra pas dire qu’il n’était pas prévenu, et pourtant, sur l’étape de jeudi, promise aux sprinters, le peloton a tardé à réagir avant de tenter de revenir sur l’échappée, dont faisait partie le Thurgovien. Le coureur de la formation Groupama-FDJ a d’abord fait un écrémage après le premier passage dans la cité vaudoise, avant de lâcher ses deux derniers compagnons à 18 km de l’arrivée. Comme en 2015, lorsqu’il avait levé les bras sur le boulevard de Pérolles à Fribourg, il a pris ses responsabilités en maintenant les équipes de sprinters à distance suffisante.

«Stefan aura sa chance sur ce Tour de Romandie», avait prévenu Sébastien Reichenbach, son coéquipier au sein de la formation française, voilà quelques jours. Le Valaisan ne s’est pas trompé, même si le Thurgovien de 25 ans était peut-être plus attendu ce vendredi, sur les trois boucles autour de Romont.

Jouer le coup parfaitement

En comparaison de sa dernière victoire, à Bulle en 2017 sous la neige, il faisait presque beau, ce jeudi sur la route menant à Morges. «Je m’étais préparé, j’avais trois couches que j’ai enlevées une à une», sourit Stefan Küng avant de dérouler le fil de l’étape. «Nous étions un groupe de bons rouleurs, cela à aider à faire la différence au début, rappelle-t-il. Quand nous n’avons été plus que trois, j’ai senti que je pouvais faire seul.» Il a lâché son dernier compagnon, Frederik Backaert, dans la montée suivant La Chaux, pour s’envoler vers la victoire. «J’ai regardé entre mes cuisses, et il n’y avait plus personne.»

« Ce seront toujours les jambes qui auront le dernier mot »

Stefan Küng

Comme Thomas De Gendt l’année dernière dans l’étape autour d’Yverdon, Stefan Küng a empêché les sprinters de faire étalage de leur art sur un parcours qui, sur le papier, leur était promis. «Je ne suis pas forcément d’accord avec cela, contre le vainqueur du jour. Les routes du Tour de Romandie sont toujours compliquées. Il y a sans cesse un virage, un rétrécissement ou quelconque autre obstacle qui rend la chasse à l’échappée compliquée.» Pour le Thurgovien, la composition des escouades l’a également favorisé. «Il n’y a pas d’équipe entièrement construite autour d’un sprinter cette année, chaque formation a un coureur pour le classement général dans ses rangs. Si vous faites l’addition des routes atypiques et des compositions, cela favorise les attaquants.»

Là pour David Gaudu

Malgré toutes ses explications, cela semble facile pour Stefan Küng de gagner sur le Tour de Romandie. A chaque participation, il en claque une. Ce sont d’ailleurs ses trois seules victoires sur des épreuves en ligne estampillées World Tour. «Cela ne se décide pas aussi facilement, ce n’est pas une question de vouloir, sinon je voudrais être devant tous les jours. C’est une question de pouvoir et là, ce sont les jambes qui, au final, auront toujours le dernier mot.»

Stefan Küng n’en a cependant pas fini avec le Tour de Romandie. S’il y a peu de chance qu’on le voie à l’avant ce vendredi autour de Romont, le Thurgovien a le contre-la-montre final de Genève dans le viseur. «Je pense que je suis prêt pour dimanche, assure-t-il. Mardi, à Neuchâtel, les tuyaux étaient encore un peu bouchés, maintenant c’est bon.» Il devra aussi se mettre au service de David Gaudu, troisième au général. «Il n’y a plus de limites pour nous sur ce tour. Maintenant que nous avons remporté une étape, il y a un autre objectif et c’est David qui a les clés en main. Nous serons évidemment là pour l’épauler», conclut Stefan Küng.


Trois fois à Romont

Non pas une, ni deux, mais les spectateurs fribourgeois pourront voir passer trois fois le peloton, ce vendredi à Romont. Le départ sera donné du chef-lieu glânois à 13h20 et l’arrivée y sera aussi jugée aux alentours de 17h15. Promise aux baroudeurs, cette étape «casse-pattes» fait miroiter une belle passe d’armes. Elle donnera aussi un successeur à un certain Damiano Cungo, vainqueur en 2011, dernier passage du Tour de Romandie. Outre Romont, le peloton passera, entre autres, par Le Châtelard (13h40), La Roche (14h07), Farvagny (14h21), Villaz-Saint-Pierre (14h37), Ursy (15h42 et 16h23) et, évidemment à Romont (14h46, 16h10 et 17h15). PB

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