Tour de Romandie. Romain Bardet, simple outsider

Tour de Romandie » Il n’a jamais été très loin, a même connu de beaux succès, mais jamais assez pour les médias français. Romain Bardet, c’est ce coureur qui attisait les espoirs les plus fous des supporters tricolores, ceux de voir en lui le successeur de Bernard Hinault sur la plus haute marche du podium du Tour de France. Il s’est arrêté à la deuxième place, c’était en 2016, derrière l’intouchable Chris Froome, version rouleau compresseur Sky. Il y a sept ans déjà, comme sa dernière participation au Tour de Romandie d’ailleurs.

«C’est pourtant une course que j’apprécie, qui n’est jamais évidente et donc très intéressante, sourit le coureur d’aujourd’hui 32 ans. Elle clôture bien le début de saison, on y travaille un peu tout, même s’il y a un peu trop de contre-la-montre à mon goût.» Bon 26e hier au Bouveret, à 16 secondes du vainqueur Josef Cerny (lire ci-dessous), il a cependant limité la casse par rapport aux meilleurs. C’est d’ailleurs souvent ce bon résultat en chrono qui lui a manqué pour réussir ce fameux pas qui l’aurait gratifié d’une victoire sur la Grande Boucle, la Vuelta ou le Giro. Un Tour d’Italie qu’il a privilégié ces dernières années pour sortir de la pression mise sur le Tour de France.

Avec moins de pression

«C’est aussi pour cela que je ne suis plus revenu au Tour de Romandie, ce n’est pas idéal avec l’Italie, souligne Romain Bardet. Avant, ma préparation pour le Tour de France se faisait plutôt en avril et j’évitais de doubler avec le Dauphiné. Cette année, cela s’inscrit mieux dans mon chemin vers le Tour de France.» Car après avoir fui la pression de rouler chez lui, le natif de Brioude, au sud de Clermont-Ferrand, a remis la Grande Boucle à son programme. «Je ne sens plus cette même pression, admet-il. J’ai réussi sur le Tour plus que ce que je pouvais espérer. Je sais aussi à quel point c’est difficile d’y être performant. Mais mon envie est intacte.»