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Cyclisme

Rêves brisés synonymes d’opportunités

Alors qu’ils avaient une belle carrière devant eux, une dizaine de cyclistes romands ont quitté le peloton

Pour intégrer le peloton professionnel, les sacrifices des cyclistes sont énormes.

5 novembre 2019 à 17:28

Cyclisme» On les appelle souvent forçats de la route ou guerriers de l’asphalte. La violence du cyclisme se calcule autant par les sacrifices réalisés durant l’ensemble d’une carrière que par les efforts consentis sur la selle. Car avant d’avoir le droit de s’aligner sur un grand tour, sur des classiques printanières ou des monuments, il faut saisir la bonne opportunité, avoir le bon contact, être au bon endroit au bon moment. Après plusieurs années de quêtes infructueuses, ils sont une dizaine de Romands à avoir posé les plaques cet automne. Tous n’ont pas touché le rêve professionnel d’aussi près, mais il leur reste un semblant d’aigreur dans un coin de la gorge.

Les raisons sont diverses, entre le manque de moyens financiers, des blessures à répétition ou la perte de la foi, tout simplement. Des grands noms de la petite reine romande seront donc absents des pelotons en 2020: Frank Pasche, Quentin Guex, Anthony Rappo ou, plus près de nous, Martin Schäppi. Ce dernier rêvait de Jeux de Tokyo, quand il faisait encore partie du giron de Swiss Cycling sur la piste, et a goûté aux prémices du World Tour lorsqu’il roulait pour BMC Development Team jusqu’à l’arrêt de la structure de formation en 2017. A 22 ans, comme tant d’autres, il a décidé de dire stop.

Marche ou crève

«Je m’étais dit que je ferais mes années espoirs plus une saison et que si cela ne fonctionnait pas, j’arrêterais», rappelle le Moudonnois. Fidèle à ses promesses, il a posté le 2 octobre sa décision sur les réseaux sociaux. «Evidemment que l’après-vélo me fait un peu peur, admet Martin Schäppi. J’ai des semaines bien remplies pour le moment, donc je n’ai pas trop le temps d’y penser. En janvier, quand je verrai mes anciens coéquipiers partir en camp, ce sera peut-être un peu plus dur. Je le sais déjà, mais je ne dois pas avoir de regrets.» Avoir tant de jeunes retraités n’est pas nouveau, mais rarement une telle génération prometteuse s’est donné la main pour quitter le monde du vélo.

J’ai vécu à 100% pour le vélo pendant trois ans, si j’avais eu un potentiel de malade, j’aurais été repéré

« J’ai vécu à 100% pour le vélo pendant trois ans. Si j’avais eu un potentiel de malade, j’aurais été repéré. 

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