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Cyclisme

La caravane zigzaguera en Romandie

Le Tour de Romandie 2020 fera étape à Estavayer, pour la première fois depuis 1997, et finira à Fribourg


10 juillet 2019 à 04:01

Cyclisme » Loin de la boucle, le Tour de Romandie 2020, du 28 avril au 3 mai, se déclinera en zigzag: un prologue à Oron, une première étape menant de Vaud en Valais, une deuxième plus au nord touchant le Jura bernois, une suivante à Estavayer-le-Lac, une avant-dernière en Valais, encore, et un contre-la-montre final à Fribourg. «La 74e édition sera assez spéciale», reconnaît le directeur général Richard Chassot. Entre Aigle et Martigny lors de la deuxième journée de course, le peloton empruntera la quasi-totalité du circuit qui sera proposé dans le cadre des mondiaux sur route quelques mois plus tard.

Le patron de la boucle romande est également en charge de la partie sportive des mondiaux de l’UCI. «Pour la Suisse, c’est particulier d’accueillir les mondiaux sur route», rappelle le Broyard. «Comme nous devons organiser un événement test avant les courses pour les médailles, nous avons pensé qu’il serait intéressant de le faire à l’occasion du Tour de Romandie. Nous pourrons ainsi vérifier le concept de sécurité.»

Le circuit des mondiaux

La 74e édition de la Boucle romande aura donc des airs de répétition générale des mondiaux, avec des circuits finaux sur chaque étape. «Pour mettre, déjà, le public suisse dans l’ambiance et l’esprit de la compétition», précise le communiqué officiel. Il faudra être fort pour remporter le maillot arc-en-ciel de champion du monde, comme pour briller lors de ce Tour de Romandie qui sera l’un des plus montagneux de l’histoire. «Les grands grimpeurs – mais ce n’est pas nouveau – vont venir sur le tour pour se tester», présume Richard Chassot. Long de 700 km, l’épreuve proposera un dénivelé record de près de 14 000 m. Pour définir les étapes de son épreuve, le Broyard a également tenu compte des accords passés avec Thyon, pour obtenir une arrivée, ou Fribourg, pour accueillir une étape finale. «Nous avons construit la course par rapport à ce que nous voulions, à savoir l’étape reine le samedi et le contre-la-montre décisif le dimanche.»

«Fribourg, qui avait déjà beaucoup fait pour le Tour de Romandie, souhaitait l’arrivée finale avec l’attribution définitive des maillots», souligne Pierre Gisler, le chef du service des sports de la ville, aussi coordinateur du rendez-vous du 3 mai prochain. «Nous voulions un peu d’originalité en demandant le dernier jour de course, afin de mobiliser les spectateurs. Cela se déroulera un dimanche et les contraintes seront différentes d’une étape en semaine.» Pour le prologue qui avait eu lieu en 2018, le mardi, certains écoliers avaient eu congé, de nombreuses routes du chef-lieu sarinois étant bloquées. Pierre-Olivier Nobs devrait être président du comité d’organisation du final 2020 dont l’arrivée devrait être jugée à la place Georges-Python.

Pas dans l’Arc lémanique

«Avec un contre-la-montre pour terminer, c’est l’assurance d’avoir du suspense jusqu’au bout, de susciter l’intérêt du public», rappelle Richard Chassot. «A Genève, qui a accueilli plus de 45 fois en 73 éditions la dernière étape, cela se terminait souvent au sprint. Comme cela se passe à Paris pour le Tour de France.» Un contre-la-montre, cela change la donne.

L’an prochain, l’Arc lémanique ne verra pas le peloton de cette épreuve de l’UCI World Tour. «Nous avons fini deux ans de suite à Genève et Lausanne, des villes impliquées dans d’autres événements, comme les Jeux olympiques de la jeunesse ou les championnats du monde de hockey, les deux n’avaient pas la possibilité d’accueillir une compétition supplémentaire en 2020», souffle le Broyard. «Mais nous avions assez de candidatures pour accueillir des étapes.»

Dans le peloton en 1997

Estavayer-le-Lac, de son côté, fait figure de nouvelle venue. Un clin d’œil au directeur dont les bureaux de la société, Chassot Concept, comme le domicile se situent dans le chef-lieu broyard. «Il y a un certain temps que nous en parlions. Il y avait déjà eu un ou deux départs d’étape, mais la dernière arrivée à Estavayer-le-Lac remonte à 1997. Cipollini avait gagné et j’y participais…» Une solution a été trouvée afin de mettre en place l’infrastructure, assez lourde, de la Boucle romande. «Le circuit devrait permettre aux coureurs de voir plusieurs fois la ligne d’arrivée, à 200 m environs de nos bureaux», sourit le patron.

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