Logo

Cyclisme

Tour de France. Jonas Vingegaard, le poissonnier devenu champion

Alors qu’on le disait trop frêle pour le vélo, Jonas Vingegaard est bien parti pour gagner le Tour de France


20 juillet 2022 à 22:18

Cyclisme » «Jonas est probablement le meilleur grimpeur au monde.» Maillot jaune du Tour de France à l’approche de la dernière étape de montagne et, surtout, de l’ultime arrivée au sommet, Jonas Vingegaard impressionne tout le monde et surtout son principal rival dans cette Grande Boucle: Tadej Pogacar, double vainqueur de l’épreuve.

Le Danois de 25 ans était déjà le seul à réussir à déstabiliser le Slovène l’année dernière sur les pentes arides du mont Ventoux. Cette fois, il l’a dominé, avec la précieuse aide de ses coéquipiers de la Jumbo-Visma, dans la montée du col du Galibier, puis celle, finale, du Granon, lorsqu’il a pris le maillot jaune. C’était mercredi dernier.

«Jonas est probablement le meilleur grimpeur au monde»
Tadej Pogacar

La réalité d’un jour n’est cependant plus celle de la semaine suivante. Jonas Vingegaard a perdu ses deux principaux lieutenants. Primoz Roglic et Steven Kruijswijk ont abandonné, c’est donc un mano a mano qui s’annonce jeudi sur la dernière arrivée au sommet de ce Tour, à Hautacam, et sur ses 13,6 km à 7,8% de dénivelé moyen. Les deux premières étapes pyrénéennes ont accouché d’une souris malgré les attaques répétées de Pogacar; il reste donc cette étape et le contre-la-montre de samedi pour juger cette 109e édition du Tour de France. «Jusqu’à maintenant, il a fait tout juste, estime Steve Morabito, ancien professionnel. Il a notamment cette qualité de réussir à avoir confiance en ses équipiers et de savoir se préserver pour les moments qui comptent.»

Un métier relaxant

Autant dire que Jonas Vingegaard a dorénavant tout en main pour maintenir ses 2’18 d’avance sur son seul contradicteur jeudi. A l’instar de son coéquipier Primoz Roglic, ancien champion junior de saut à ski, le maillot jaune n’était pourtant pas destiné à faire carrière sur le vélo. Bien qu’épris de la petite reine depuis que son père l’a emmené voir le passage du Tour du Danemark quand il avait neuf ans, Jonas Vingegaard n’était soi-disant pas fait pour le cyclisme.

Trop petit, trop maigre, trop léger, «quand il y a du vent, nous avons peur qu’il s’envole», rigolaient ses entraîneurs, comme le raconte la maman du coureur d’aujourd’hui 1 m 75 pour 60 kg à la Gazzetta dello Sport. «J’ai aussi fait partie de ces gars qui commencent tard, sourit Steve Morabito. Tu as plus de fraîcheur dans la tête. Peut-être que dans l’adversité, il a aussi davantage appris à frotter. Il est très habile sur le vélo.»

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus

Dans la même rubrique