Logo

Basketball

Sarah Kershaw de retour aux affaires

Deux ans après son dernier match, la Fribourgeoise dispute dès aujourd’hui la Coupe du monde de 3 x 3


19 juin 2019 à 00:03

Basketball » Deux ans après avoir quitté les parquets helvétiques, Sarah Kershaw a décidé d’enfiler à nouveau ses baskets. Pas pour revenir au cinq contre cinq à qui elle a définitivement tourné le dos en mai 2017 après avoir décroché le septième titre de championne de Suisse de sa riche carrière, mais pour disputer la Coupe du monde de 3 x 3 avec l’équipe de Suisse, à Amsterdam. Si, de l’extérieur, ce retour aux affaires peut surprendre, il est très attendu par la Fribourgeoise. «J’ai pris ma retraite en 5 x 5, mais, pour moi, il a toujours été clair que je continuerais de jouer en 3 x 3», précise la Sarinoise âgée de 34 ans.

Lire aussi » Gagner pour dire au revoir en souriant (6.05.2017)

Après un essai malheureux l’été passé – «Je m’étais blessée lors de la préparation», dévoile-t-elle –, Sarah Kershaw a contacté la fédération suisse dans le courant de l’hiver pour lui faire part de sa volonté de porter le maillot national lors des rendez-vous estivaux de 3 x 3. «C’est un gros défi de revenir après deux ans de pause. Je suis restée en forme en allant au fitness et depuis mars, j’ai suivi un programme individuel préparé par Mike Bader, le coach de 3 x 3 de Swissbasket», précise la Fribourgeoise.

Une autre histoire

Etablie à Lausanne depuis plusieurs années, la physiothérapeute apprécie sa nouvelle vie. Et surtout son nouveau rythme. «Le basket en club ne me manque pas du tout. Je n’ai aucune envie de me réinvestir, de me déplacer tous les soirs et tous les week-ends pour aller jouer. Je ne veux plus faire ça!», insiste-t-elle.

Le 3 x 3, c’est une autre histoire. La discipline se concentre – pour l’heure – sur l’été. Elle est donc moins prenante pour ses adeptes. Le 3 x 3 a surtout été intégré au programme olympique des Jeux de Tokyo l’an prochain. Une nouveauté qui n’est pas étrangère à l’intérêt de Sarah Kershaw pour ce basket urbain. «J’ai toujours aimé jouer au 3 x 3, mais la perspective de pouvoir peut-être disputer les JO donne clairement envie. Aujourd’hui, on ne peut qu’en rêver, mais il faut avoir de l’ambition et tout faire pour y aller!» D’autant que le train ne passera pas deux fois, ni pour Sarah Kershaw qui aura 35 ans l’an prochain, ni pour le basket suisse, qui s’est rapidement lancé dans l’aventure mais qui voit les grandes nations le dépasser, gentiment mais inexorablement. «C’est maintenant ou jamais, confirme la Fribourgeoise. Dans quatre ans, le train se sera transformé en TGV et la Suisse n’aura plus aucune chance de se qualifier.»

De beaux restes

Tokyo ne sera pas facile à atteindre, mais en cas d’exploit helvétique, Sarah Kershaw promet d’ores et déjà de «mettre tout en œuvre pour y aller». Avant de penser au Japon, la Sarinoise se réjouit de voir si elle est «à niveau». Sans trop s’inquiéter toutefois. «J’ai peut-être un peu moins d’adresse, mais les réflexes de basketteuse sont restés», assure-t-elle.

Pour se rendre à Amsterdam avec Marielle Giroud, Marjana Milenkovic et Evita Herminjard, la Matranaise a dû prendre quelques jours de vacances. Des «sacrifices» qu’elle va encore faire pour disputer les qualifications européennes à Riga en Lettonie, puis l’éventuel tournoi continental à Debrecen en Hongrie. Il sera alors temps pour Sarah Kershaw de tirer un premier bilan: «Je ferai mon autocritique. Si c’est la catastrophe, j’arrêterai.» Au vu de ce qu’elle a montré le week-end dernier à Voiron lors du dernier tournoi de préparation en vue de la Coupe du monde, qui commence ce mercredi soir sur le coup de 19h05 pour la Suisse, la Fribourgeoise possède encore quelques beaux restes. «Cela ne fait quand même pas dix ans que j’ai raccroché», rappelle-t-elle en rigolant.


Le quatuor magique n’est plus

Sarah Kershaw, Marielle Giroud, Alexia Rol et Caroline Turin: le quatuor magique, qui a fait les beaux jours du basket suisse, n’existe plus. La dernière a pris sa retraite, l’avant-dernière, elle, longtemps blessée, a décidé de s’octroyer une pause cet été afin de récupérer au mieux pour la prochaine saison avec Elfic Fribourg. Les deux premières sont en revanche toujours là. Pour les accompagner sur les terrains de 3 x 3, Swiss Basketball a sélectionné Evita Herminjard (21 ans), qui vient de s’engager avec l’AS Aulnoye en 2e division française, et Marjana Milenkovic (29 ans), ex-Elfic, désormais à Lucerne en LNB. «Cela change pas mal de choses. Nous nous connaissons moins bien que par le passé», compare Sarah Kershaw. Moins d’automatismes donc, mais aussi un style de jeu différent. «Evita est rapide et mobile, mais elle manque encore un peu d’agressivité. Marjana, elle, possède beaucoup d’énergie. Elle défend dur. Par contre, elle n’a encore jamais disputé de tournoi majeur», détaille la Fribourgeoise, qui compte beaucoup sur Marielle Giroud. «Elle sera fidèle à elle-même. Irréprochable dans son attitude, elle portera l’équipe sur son dos, comme à son habitude.» Il le faudra si la Suisse veut soutenir la comparaison avec l’Australie, la France, le Japon et Andorre. «Ce n’est vraiment pas un groupe facile. Je serai archi-contente si on arrive à en sortir.» FR


Trois questions à Damien Leyrolles

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus

Dans la même rubrique