Rien ne sert de courir…

Basketball » «Rien ne sert de courir, il faut partir à temps», disait Jean de La Fontaine dans sa fable du lièvre et de la tortue. L’histoire a été racontée pour la première fois en 1668, mais 353 ans plus tard, elle est toujours d’actualité. Pour avoir oublié la moralité de cette fable, Fribourg Olympic se trouve aujourd’hui éliminé de la Coupe d’Europe FIBA. Hier dans la bulle sanitaire de Botevgrad en Bulgarie, les Fribourgeois ont perdu leur 8e de finale contre l’équipe locale (90-74). La faute en grande partie à un début de match raté où les hôtes ont accusé jusqu’à… 18 points de retard!

«C’était un début catastrophique», avoue Boris Mbala. «Nous n’avons pas le droit de faire un tel premier quart», lui fait écho Paul Gravet. L’entraîneur Petar Aleksic enfonce le clou: «Nous n’avons pas commencé comme nous aurions dû. L’équipe donnait l’impression qu’elle attendait qu’on lui donne la victoire.» Surpris par l’agressivité des Bulgares, qui, eux, ne se sont pas posé de questions, les Fribourgeois se sont retrouvés menés 15-33 après moins de 10 minutes de jeu. Rédhibitoire?

Deux retours, pas trois

Non, car en basket, tout peut aller très vite. Le lièvre fribourgeois en a apporté la preuve en signant un partiel de 15-0 pour revenir à trois points (30-33, 16e). A nouveau dans le coup, Olympic abordait la deuxième mi-temps avec le vent dans le dos. Mais il retomba dans ses travers pour se retrouver mené de plus de dix points (43-55, 25e). Trois paniers primés successifs de Mbala, Gravet et Morris relançaient toutefois les actions fribourgeoises (58-60, 30e). «A ce moment-là, je demande de faire faute, mais on ne la fait pas et on encaisse un panier à 3 points», regrette Petar Aleksic.