Quand l’amour fait bien les choses

Basketball » «Cela devait être écrit quelque part. Tout s’est aligné au bon moment. Abigail est comme tombée du ciel», image Romain Gaspoz, l’entraîneur d’Elfic Fribourg. Plus que le hasard, pour une fois, c’est l’amour qui a bien fait les choses. C’est en tout cas en grande partie grâce à lui qu’Abigail Fogg se retrouve chez les elfes. A Saint-Marin en début de saison, un club qu’elle a quitté en novembre dernier – d’un «commun accord», précise-t-elle succinctement –, la Canadienne (27 ans) a passé son hiver à Troistorrents, village valaisan qu’elle a découvert en 2017 lorsqu’elle a lancé sa carrière professionnelle en Europe.

«Après mon départ d’Italie, mon agent m’a conseillée, à cause du Covid, de rester en Europe. Je suis donc allée dans la famille de mon copain», explique-t-elle. Temporaire, le séjour s’est prolongé. Il a même tiré en longueur. «Tout était fermé. Les salles, les fitness, tout. J’ai essayé de garder la forme en faisant des exercices dans le garage, mais ce n’était pas évident de garder la motivation, car ce que j’aime c’est jouer», soupire-t-elle dans un bon français. «Je l’ai appris, car je voulais connaître mes beaux-parents. Echanger avec Google traduction en se passant le natel, ça va un moment», sourit la Canadienne.

Une enfance dans la forêt

Lorsque à la fin janvier, Elfic, qui cherchait une remplaçante à l’Américaine Tytiona Adderly, lui a proposé de terminer la saison à Fribourg, Abigail Fogg n’a pas hésité bien longtemps. «Je suis contente d’avoir pu saisir une telle opportunité. Je me sens bien ici, dans une équipe forte et un club pro qui prend soin de ses joueuses», poursuit-elle. Heureuse d’avoir enfin pu rebondir, la Canadienne se réjouit de découvrir prochainement la Coupe d’Europe et de tenter de remporter ses premiers trophées chez les professionnels. «Lors de mon premier passage en Suisse, j’avais perdu la finale des play-off contre Elfic», rappelle-t-elle.