Olympic et le défi du «Quatre à la suite»

A l’aube de la saison 2021/22, un constat s’impose: rarement Fribourg Olympic n’aura paru si dominant. Alors que la pandémie a affaibli la concurrence, à commencer par les Lions de Genève (lire ci-dessous), les Fribourgeois vont pouvoir s’appuyer sur un effectif 5 étoiles. Stabilité, profondeur, talent: Olympic endosse le costume de grandissime favori de SB League. S’il se méfiera tout de même d’un Massagno aux dents longues, le triple champion de Suisse possède les armes pour relever un défi qui assoirait son statut de plus grand club de Suisse: gagner quatre titres nationaux consécutifs. Une performance qu’aucun club n’a réalisée au cours des 60 dernières années.

«Ce sera une grande bataille.»
Petar Aleksic

Petar Aleksic, qui entame sa neuvième saison à la tête du Fribourg Olympic, dont il est désormais le coach le plus titré, est prêt à tenter ce «quatre à la suite». «Ce sera une grande bataille. Comme chaque saison, nous allons travailler dur pour provoquer la chance dont nous aurons besoin pour remporter des trophées», annonce l’entraîneur fribourgeois.

1 » Encore plus fort que l’an passé

Avec le retour au bercail de Natan Jurkovitz et la présence de Yuri Solca, remis de sa grave blessure à une hanche, Fribourg Olympic compte pas moins de six internationaux dans ses rangs. Le quatuor d’étrangers semble au diapason et offre un équilibre bienvenu au groupe avec un meneur expérimenté (Mitchell) et un pivot dominant (Jankovic). De quoi composer le meilleur Olympic de ces dernières années? «Non, nous étions meilleurs en 2018 avec Touré, Williamson, Roberson, Mladjan, Jaunin et Natan», coupe Petar Aleksic, qui apprécie son nouveau groupe. «L’équipe possède du potentiel mais il y a beaucoup de questions ouvertes en ce début de saison et aussi une alchimie à trouver», tempère-t-il.

2 » Une concurrence qui s’est affaiblie

Le Covid a laissé des traces. Plusieurs budgets ont été revus à la baisse et la prudence est de mise dans la plupart des clubs. SAM Massagno fait figure d’exception. Sevrés de trophées ces dernières saisons malgré une montée en puissance remarquée, les Tessinois ont attiré Roberto Kovac et Uros Nikolic durant l’été pour se positionner comme les principaux rivaux d’Olympic. «C’est une équipe très expérimentée et la plus redoutable actuellement mais en Suisse, les contingents du début de saison sont rarement ceux qui terminent le championnat. Nous n’avons aucun contrôle sur les arrivées dans les rangs adverses. Genève, Neuchâtel, Boncourt et Monthey peuvent encore se renforcer. Ils représentent donc aussi de sérieux candidats», se méfie le toujours prudent Petar Aleksic.

3 » Le danger de tomber dans la facilité

Privés de Coupe d’Europe après son élimination de la Ligue des champions et la volonté du comité de ne pas mettre en péril les finances du club en participant à une compétition continentale moins cotée, Olympic pourra se concentrer sur les compétitions nationales. Un avantage: les Fribourgeois ne se fatigueront plus à courir plusieurs lièvres à la fois, mais un désavantage si l’on songe à la saison régulière qui pourrait déboucher sur un cavalier seul d’Olympic. «Il y a un certain danger, convient l’entraîneur. C’est pour ça que j’ai recruté des joueurs affamés. J’essaie aussi d’avoir des entraînements intenses, tout en lançant des défis aux joueurs pour conserver un côté fun.» Olympic aura toujours pour ambition de gagner. «A Fribourg, chaque défaite est un drame», rappelle Aleksic, bien décidé à continuer sa belle moisson. «En 2020, le Covid nous a privés d’un titre que l’on méritait. On s’est rattrapé l’an passé. On va se battre pour être prêt lors des grands moments!» promet-il.