Fribourg contre Bois-le-Duc. Olympic cherche un collectif

Basketball » Jamais largué, jamais en position de gagner non plus. Hier à Bois-le-Duc, face à un adversaire qu’il avait battu – mais de peu – le 12 octobre dernier, Olympic a perdu son deuxième match de Coupe d’Europe FIBA sur la route (77-65). Au contraire d’il y a deux semaines à Porto, où il était passé littéralement à côté du deuxième quart, le champion de Suisse n’a pas connu de trou noir rédhibitoire. Mais il n’a jamais été suffisamment bon, ou doit-on écrire précautionneux, pour ne serait-ce entrevoir la victoire. Les ballons perdus, au nombre de 18, dont 11 pour la seule première mi-temps, n’ont-ils pas précipité sa chute?

Olympic a montré son visage conquérant contre Bois-le-Duc

Certes, les Néerlandais n’ont pas été moins avares en cadeaux, au contraire (20). Mais portés par leur public, ils ont su mieux protéger leur panier, que les visiteurs ont trop souvent attaqué sans la détermination nécessaire. A ne pas suffisamment croire en leur chance, ou à agir trop souvent de façon brouillonne, les Fribourgeois ont permis à Bois-le-Duc, et à l’athlétique Chris-Ebou Ndow en particulier (21 points, 12 rebonds, 3 contres), de gonfler ses statistiques. Et de prendre seul la tête du groupe C.

Individualités

«Les ballons perdus ne sont pas la cause de notre défaite, plutôt la conséquence, analyse Natan Jurkovitz, joint par téléphone. La vraie cause, c’est qu’on n’a pas joué en équipe. Cette saison, on est «Olympic individuel», c’est pourquoi on a autant de galères. Il faut arrêter de penser qu’on est plus fort que ce que l’on est vraiment. Rien n’est plus grand que le club.» Un discours sans concession, qui trahit la frustration de «Jurko» et de ses coéquipiers. «A la mi-temps, reprend le Villarois, on n’est mené que de 4 points (37-33), malgré un match ridicule. Bois-le-Duc est une bonne équipe. Mais si on avait joué comme contre Pärnu la semaine passée ou comme on l’a fait lors de la première journée, face à Bois-le-Duc déjà, on aurait gagné.»