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Le basket en plein questionnement

Le championnat de Suisse masculin a rarement été aussi déséquilibré que cette saison. Dirigeants, entraîneurs et joueurs ne cachent pas leurs inquiétudes. Le niveau baisse, l’intérêt aussi. Il est temps d’y remédier

Fribourg Olympic - SAM Massagno, avec de gauche à droite Nikolic, Jordan, Kovac et Jankovic, a été l’un des rares matches de bon niveau vu cette saison en SB League.

29 mars 2022 à 21:27

Temps de lecture : 1 min

SB League » Vingt-trois points! C’est l’écart moyen entre Fribourg Olympic et ses adversaires cette saison en SB League. Premiers avec 22 victoires pour une seule défaite, les Fribourgeois dominent la concurrence comme rarement. Les statistiques confirment cette supériorité. Même les Lugano Snakes, qui participaient à l’Euroligue au début des années 2000, n’avaient pas une telle marge sur la concurrence (18,6 points en 2000/01). «Fribourg est injouable, mais on ne peut pas lui en vouloir de travailler fort», réagit Imad Fattal, président, sur le départ, des Lions de Genève après douze saisons à la tête du club.

La domination d’Olympic n’est pas le seul sujet d’inquiétude. Dirigeants, entraîneurs et joueurs se questionnent aussi sur la baisse de niveau, le manque de ressources humaines et financières, ainsi que sur l’absence de relève et la désertion des salles. Autant de sujets de préoccupation qui font réagir Erik Lehmann, directeur technique de la fédération suisse.

1. Le suspense se fait de plus en plus rare

«Il n’y a jamais de surprise», regrette Imad Fattal. «Il n’y a pas de concurrence. Le seul match intéressant, c’est contre Fribourg», déplore pour sa part Robbi Gubitosa, entraîneur de Massagno, «la seule équipe capable de faire chuter Olympic». Sur les parquets, l’écart se fait aussi sentir. «Le premier qui met des cartons au dernier. Cela a toujours existé dans le basket suisse. Le problème, c’est qu’on le fait contre de plus en plus d’équipes», constate Arnaud Cotture, ailier international du Fribourg Olympic.

Si le basket suisse en est arrivé là, c’est dû notamment à la répartition des joueurs helvétiques. «C’est la première fois depuis que j’ai repris les Lions de Genève (en 2010, ndlr) que les internationaux sont concentrés dans seulement deux équipes: Fribourg et Massagno. Avant, il y avait de bons joueurs suisses dans plusieurs formations et cela équilibrait les débats», se remémore Imad Fattal. Finaliste surprise du dernier championnat, les Starwings de Bâle végètent en queue de classement cette saison. «Pour nous, petite équipe qui n’a pas les mêmes moyens que Fribourg et Massagno, tout dépend de l’engagement des étrangers. L’an passé, nous avons eu la chance de dénicher quatre pépites, ce qui nous a permis d’aller loin», rappelle Pascal Donati, président des Starwings.

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