La nouvelle recrue d'Olympic joue les «dépanneurs de service»

SB League » Quand James Herman Freeman III, que Google connaît mieux sous le nom de Trey Freeman, s’apprête à prendre un tir dit ouvert, il se penche en avant et place le ballon près de son menton, quitte à «fermer» les épaules et les coudes. Le mouvement n’est pas des plus académiques. Il laisse à penser que la dernière recrue du Fribourg Olympic est moins un Roberto Kovac ou un Matt Milon, capables de dégainer plus vite que leur ombre, qu’un véritable meneur de jeu, supputation qu’une passe aveugle dos au panier viendra confirmer très vite ce matin-là.

«Chaque nouvelle expérience est une nouvelle chance d’apprendre »
Trey Freeman

«Positions 1 ou 2, peu importe: je jouerai où le coach veut que je joue», sourit l’Américain, conscient d’arriver au bon endroit («il y a un trophée à gagner») mais au mauvais moment peut-être, le quadruple champion de Suisse en titre ayant déjà quatre étrangers à disposition. Conséquence: ce soir encore à Monthey, lors de l’acte III des quarts de finale comme lors des deux précédents, n’est-ce pas sur le banc des visiteurs, en survêtement, que le p’tit nouveau de 30 ans prendra place?

Un coup de fil de l’agent

«Trey est un joueur intelligent, qui peut nous aider aussi bien en défense qu’en délivrant de bonnes passes. De plus, c’est un compétiteur féroce, qui a de l’expérience», expose Petar Aleksic, l’entraîneur du Fribourg Olympic, avant de prononcer un «mais» sans équivoque: «Mais le problème, c’est le timing. Trey est en quelque sorte notre safety guy: il est là pour pallier une blessure ou la méforme de quelqu’un. L’aligner aujourd’hui, ce serait prendre le risque de briser notre alchimie.»