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Vigdon Memishi. «Je prends ce qu’il y a à prendre»

Arrivé à la mi-janvier à Fribourg, Vigdon Memishi se montre patient. A 21 ans, il a tout l’avenir devant lui

Fribourg Olympic, Vigdon Memishi, le p'tit nouveau d'Olympic, 2m13 Photo Lib / Charly Rappo, Fribourg, 26.03.2021Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

26 mars 2021 à 20:23

Temps de lecture : 1 min

SB League » Fribourg-Botevgrad et retour. Plus de 3600 km de voyage pour 51 petites secondes de jeu en toute fin de match, sans même toucher le ballon… La vie d’un jeune basketteur est ingrate. Mais Vigdon Memishi, arrivé à la mi-janvier à Fribourg, savait à quoi s’attendre en se rendant cette semaine en Bulgarie avec Olympic pour le 8e de finale de la Coupe d’Europe FIBA, perdu mardi contre Balkan. «Je prends ce qu’il y a à prendre. Sur le banc, je suis toujours prêt à jouer. En attendant, j’essaie d’emmagasiner un maximum d’expérience», explique le pivot de 21 ans.

Plutôt que de se morfondre sur son sort, Memishi préfère voir le verre à moitié plein. «Je suis quelqu’un de positif. Au début de l’année, je ne jouais pas à Neuchâtel, et cette semaine, j’ai eu droit à une minute en Coupe d’Europe», compare-t-il.

D’abord du tennis

En attendant que «son heure vienne», le jeune homme profite de chaque instant. «J’ai la chance de voyager avec des pros, de m’entraîner avec eux. Assis sur le banc, je peux observer les mouvements des big men (intérieurs, ndlr) adverses», poursuit le Genevois aux origines kosovares, qui a longtemps préféré la petite balle jaune au ballon orange. «Jusqu’à l’âge de 14 ans, j’ai joué au tennis. Mais au vu de ma taille, je me suis dit qu’il valait la peine d’essayer le basket», sourit-il.

A Bernex, où il effectue ses premiers dribbles, son mètre 95 ne passe pas inaperçu. A 16 ans, il passe la frontière pour rejoindre le centre de formation de l’ASVEL. A Villeurbanne, Memishi progresse au quotidien. Il intègre les sélections suisses M16 et M18, tout en continuant de grandir. Désormais mesuré à 2 m 13 (!), Memishi décide de rejoindre le monde des adultes. Destination: Union Neuchâtel, où l’entraîneur Niksa Bavcevic le fait travailler individuellement, tout en l’envoyant faire ses armes en 1re ligue. «Malheureusement, il a rapidement quitté le club (dès le mois de novembre, ndlr). Ensuite, ce n’était plus pareil. L’an passé, la saison s’est arrêtée au début mars. Et cette année, je sentais qu’on ne me faisait pas confiance», résume sobrement le pivot qui a profité de la dernière fenêtre de transfert pour changer d’air.

Débuts encourageants

Accueilli à bras ouverts par Petar Aleksic, toujours prompt à favoriser l’éclosion des jeunes talents, Memishi s’est engagé sur le long terme en paraphant un contrat de trois ans et demi avec le champion de Suisse. «Le développement d’un joueur intérieur prend toujours un peu plus de temps», rappelle le pivot, qui s’inspire volontiers du Français Vincent Poirier, un autre géant de 2 m 13, également venu au basket sur le tard: «Il a commencé à 17 ans en ProB (2e division), puis il est monté en ProA, il a joué l’Euroligue, et maintenant, il est en NBA!» Sans penser à une telle trajectoire, Memishi promet de se montrer patient et de rester motivé. «Je me sens à l’aise à Fribourg. J’ai la confiance du coach», apprécie le No 19 d’Olympic, qui compte sur sa taille pour «prendre des rebonds offensifs, marquer quand l’occasion se présente mais d’abord bien défendre».

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