Logo

Basketball

«Je pense beaucoup à l’après-basket»

Cocapitaine d’Elfic, Tiffanie Zali aspire à remporter une 2e Coupe de Suisse. Mais s’interroge sur son avenir

Tiffanie Zali (au premier plan, devant Abigail Fogg et Nancy Fora) aura-t-elle une nouvelle occasion de se réjouir, demain en finale de la Coupe de Suisse?

7 mai 2021 à 04:01

Coupe de Suisse » Elle étudie le marketing à Genève et habite Yvonand, sur les bords du lac de Neuchâtel. Mais Tiffanie Zali (25 ans) est indissociable d’Elfic Fribourg, dont elle porte haut les couleurs depuis huit ans. Pour l’ailière vaudoise, la saison qui s’achève a été spéciale à plus d’un titre, c’est le cas de le dire. Parce qu’elle a vu son équipe ne pas perdre un seul match, ce qui la laisse encore pantoise. «Jamais je n’avais connu ça. C’est fou!» s’exclame celle à qui l’entraîneur Romain Gaspoz a donné le capitanat. En copropriété avec Marielle Giroud.

Avant la finale de la Coupe de Suisse, qui opposera demain à la salle Saint-Léonard les elfes à Genève Elite, Tiffanie Zali a pris le temps de jeter un œil dans le rétroviseur. A l’arrière, les images sont belles et les bons souvenirs nombreux. Mais quels sont ses plans pour la saison prochaine?

La finale de la Coupe de Suisse sera-t-elle votre dernier match sous le maillot d’Elfic Fribourg?

Tiffanie Zali: Il est vrai qu’après avoir été si longtemps dans le même club, je me pose cette question: pourquoi ne pas changer? Mais aucune décision n’a été prise. Il y a encore cette finale à jouer. Après quoi, je me laisserai du temps pour réfléchir à la suite.

Se pourrait-il que vous mettiez un terme à votre carrière?

J’ai encore envie. Mais pour être honnête, cela fait une année que je pense beaucoup à l’après-basket. Je me dis qu’il y a d’autres projets que j’aimerais mener à bien, projets qui ne sont pas compatibles avec le sport de haut niveau parce qu’ils nécessitent du temps. Alors oui, ça cogite un peu. D’un autre côté, je ne suis pas sûre d’être prête à arrêter et je me sens très bien à Elfic. Les discussions avec le club ont commencé cette semaine. Tout est ouvert.

Vous n’avez joué que 16 minutes de moyenne en saison régulière, un peu moins en play-off. Est-ce que le temps de jeu peut influer sur votre décision?

Plus jeune, j’aurais pu ressentir de la frustration, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Je suis la «back-up» (remplaçante, ndlr) de Taylor Koenen et Marielle Giroud, qui ne sont pas n’importe qui, et ce rôle me convient. Peu importent les minutes ou les points: tant que j’apporterai quelque chose, je quitterai le terrain heureuse et satisfaite.

Une carrière à la Marielle Giroud, toujours performante à 32 ans, ne vous tente pas?

Voir la manière dont Marielle s’investit est inspirant. Elle est impressionnante, tant au niveau physique que mental. A la fin de chaque match, je me dis: purée, comment elle fait? Evidemment, elle est parfois fatiguée. Comme tout le monde. Mais chez elle, ça ne se voit pas (rires)!

Comment vous êtes-vous partagé le rôle de capitaine?

Pour moi, le capitanat était plus symbolique qu’autre chose. On me l’a donné parce que je suis la plus ancienne du vestiaire et que cela fera bientôt dix ans que je suis en ligue A. Marielle est une leader plus naturelle que je ne le serai jamais: quand il a fallu prendre la parole, c’est elle qui l’a fait. Je suis plus discrète. Si je dois montrer l’exemple, ce sera plus à travers mon enthousiasme ou mon investissement.

Une saison sans défaite, est-ce une saison sans problème?

Il n’y a pas eu de réelles tensions, c’est vrai. Mais même si nous avons tout gagné, il y a des soirs où nous n’avons pas été superfières du jeu que nous avons proposé. Sans taper du poing sur la table, il a fallu – comment dire? – se bouger pour se remettre dedans.

Et une finale de Coupe sans spectateurs, est-ce un match toujours spécial?

Cela reste un événement. Pour moi en particulier, car je n’ai remporté qu’une seule finale sur cinq disputées.

Peut-on parler de traumatisme?

Le mot est trop fort, même s’il est vrai que certaines défaites sont restées longtemps au travers de la gorge. Celle de 2019, à Bienne contre Winterthour (56-58), notamment. Gagner celle-là, au vu de la taille de l’événement (les finales s’étaient déroulées à la Tissot Arena, ndlr), aurait été magnifique.

Et quels souvenirs gardez-vous de votre victoire contre Bellinzone en 2018 (76-66)?

Après que la Coupe nous avait glissé trois fois des mains, je m’étais dit: enfin!

Mercredi de la semaine dernière, vous avez remporté le plus beau des titres, le championnat, qui normalement marque la fin de la saison. Et voilà que dix jours plus tard, vous devez en remettre une couche! Est-ce une situation compliquée à gérer?

Ce n’est pas évident, en effet, et je n’aimerais pas être à la place de Genève, qui n’a plus joué depuis près d’un mois. Après notre sacre contre Winterthour, nous aurions dû bénéficier de quatre jours de congé, mais l’équipe a demandé à s’entraîner le vendredi. J’y vois une belle preuve de motivation.

 

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus

Dans la même rubrique