Ilias Papatheodorou. «Je découvre un nouveau monde»

Basketball » Il y a dix mois, Ilias Papatheodorou dirigeait l’AEK Athènes en finale de la Ligue des champions. Il y a un mois, comme assistant de l’entraîneur Rick Pitino, il était à deux doigts, ou plutôt à un match, d’envoyer la Grèce aux Jeux olympiques de Tokyo. Aujourd’hui, le Grec de 46 ans se retrouve à Skopje, sur le banc de l’équipe de Suisse avec qui il compte bien prendre part aux qualifications pour la Coupe du monde 2023 (lire aussi ci-dessous). Le grand écart est pour le moins déroutant. Entraîneur motivé, coach entier, Ilias Papatheodorou revient sur son choix et parle de ses ambitions à la tête de l’équipe de Suisse avec qui il a signé, jusqu’en 2023, un contrat «à la tâche» lui permettant de s’engager parallèlement avec un club européen.

Il y a quelques semaines, vous étiez assistant de l’équipe nationale grecque. Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre la Suisse?

Ilias Papatheodorou: Les dirigeants de la fédération suisse ont beaucoup insisté pour que je vienne. Ils ont su me convaincre de relever ce défi, de créer quelque chose avec l’équipe nationale. Je sais que le niveau n’est pas aussi élevé que ce que j’ai connu jusqu’ici, mais peu importe. Quand tu aimes ton sport et ton métier, chaque opportunité est intéressante.

Vous avez entraîné de grands clubs. Quelles sont les principales différences avec la sélection suisse?

Les situations sont complètement différentes. Ici, je découvre un nouveau monde, mais je suis très content. J’ai rencontré de très bonnes personnes. Des joueurs investis qui veulent vraiment apprendre et progresser.

Lors des matches de préparation, on vous a vu beaucoup gesticuler, râler, crier et même engueuler vos joueurs. Vous êtes toujours comme ça sur le banc?

Oui, toujours! Je suis Grec. Nous sommes des gens très émotionnels (sourire). Je suis nouveau en Suisse. La mentalité n’est pas la même. Je vais essayer de trouver un équilibre, mais je veux que mon équipe joue avec des émotions et se batte plus.