Petar Aleksic. «J’ai perdu le lien avec la réalité»

Basketball » La nuit a été courte pour Petar Aleksic. Après avoir fêté la conquête de son 14e trophée avec Fribourg Olympic, l’entraîneur, âgé de 54 ans, s’est levé tôt. Pour aller faire réparer sa voiture mais aussi pour vider son bureau.

C’est d’ailleurs à la salle Saint-Léonard, pas loin des cartons de déménagement et des sacs-poubelle que nous l’avons retrouvé mercredi après-midi pour revenir, durant près d’une heure 30 sur ses dix années fribourgeoises, qui ont officiellement pris fin… lundi passé. «J’étais lié au club jusqu’au 12 juin. Je n’avais pas de contrat pour mon dernier match contre Massagno», sourit-il, soulagé d’avoir conclu victorieusement «la plus difficile» de ses dix saisons à Fribourg.

Petar Aleksic révèle ses cinq meilleurs souvenirs

Moins de 24 heures après ce nouveau titre de champion, comment vous sentez-vous?

Petar Aleksic: Je me sens bien. Bien et reconnaissant envers Dieu qui nous a aidés, mes joueurs et moi, à finir cette saison compliquée au sommet. Nous avons connu une entrée en matière difficile. Les blessures, la fatigue des joueurs de 3x3, les changements dans l’effectif: il a fallu par trois fois recréer une alchimie. Ça ne m’était encore jamais arrivé. Réussir un doublé dans ces circonstances, c’est énorme!

Comment avez-vous géré tout cela?

Il a fallu s’adapter. J’ai diminué le nombre d’entraînements. Je les ai faits courts mais très intenses. Nous avons fait davantage de fitness et travaillé par petits groupes. Cela nous a réussi. Chaque semaine, l’équipe était meilleure. Nous sommes montés en puissance jusqu’à être imbattables. On peut être fier de nous, d’autant plus que nous avons gagné sans véritable meneur de jeu. C’est quelque chose d’incroyable mais mon système de jeu nous le permet.