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Elfic ou la force du collectif

Samedi à Vevey, les Fribourgeoises se sont adjugé le premier trophée de la saison: la SBL Cup (80-57)


8 mars 2021 à 02:01

Basketball » A qui décerner le prix de la meilleure joueuse fribourgeoise de la finale? A l’inévitable Marielle Giroud, qui n’a pas caché sa surprise en découvrant le nombre de rebonds assorti à son nom sur la feuille de statistiques (14)? Ou à Taylor Koenen, dont les chiffres sont à peine moins impressionnants, mais qui a été particulièrement en vue lors des deux moments clés d’une rencontre à sens unique ou presque: au début du premier quart et au début du deuxième, lorsque Hélios est revenu à neuf longueurs?

Débat il y a eu. Et si l’intérieure valaisanne d’Elfic a décroché la palme, une montre en l’occurrence, celle-ci n’a pas manqué de souligner la force d’un collectif qui, samedi à Vevey, s’est montré irrésistible (80-57). Jusqu’à s’adjuger le premier trophée national mis en jeu cette saison: la SBL Cup, que les nostalgiques appellent encore Coupe de la ligue.

Somme d’ego

Peu importe la dénomination, pourvu qu’on ait l’ivresse. Dans des Galeries du Rivage qui sonnaient creux, mais pas trop, le champagne a coulé à flots et partout. Dans les cheveux de Romain Gaspoz aussi, un entraîneur qui, depuis qu’il a repris la destinée des elfes en main, il y a un peu plus d’une année, n’a pas perdu sur sol suisse. Certes, l’effectif à sa disposition n’a peut-être jamais été aussi talentueux. Au niveau du cinq de base pour le moins. Mais l’Elfic Fribourg dans sa version 2020-2021 est aussi une somme d’ego à qui il faut demander de partager, ce qui n’est pas tous les jours facile.

«Dire qu’il n’y a jamais eu de tensions serait mentir. Mais ce sont toutes des joueuses intelligentes, qui ont la volonté de faire le bon jeu avant de penser à marquer des paniers.» Et Romain Gaspoz de prendre sa meneuse canado-autrichienne Aislinn König, ex-vedette de l’Université de North Carolina State, en exemple: «Aislinn n’a inscrit que 3 points aujourd’hui (samedi). Elle aurait pu essayer de gonfler ses «stats» mais termine avec 7 passes décisives.»

Hélios a le tournis

Les passes décisives, parlons-en: Elfic en a accumulé 24, preuve que le ballon a très bien circulé. Il a donné le tournis à un Hélios très vite dépassé, trop au goût de son entraîneure, l’ex-joueuse croate de City Fribourg Simona Soda. Nancy Fora, à longue distance, a allumé la première mèche, avant que le pivot canadien Abigail Fogg puis l’ailière américaine Taylor Koenen ne boutent littéralement le feu à la défense vétrozienne (10e, 27-13), qui renaîtra quelque peu de ses cendres (13e 30-21) pour mieux disparaître par la suite.

«Nous avons une meilleure cohésion que la saison passée. Si tu arrêtes une joueuse, d’autres prennent le relais. Même les filles qui sortent du banc apportent toujours quelque chose. Nous sommes une équipe assez complète», résume Marielle Giroud, qui aurait pu craindre de ne plus être l’option offensive N° 1 à la fin de l’été. L’hiver se termine, et la Martigneraine de 33 ans semble plus forte que jamais. A l’image d’un collectif fribourgeois qui a récupéré un titre – le cinquième au total pour le club – lâché à Winterthour l’an dernier.

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