Deux grands favoris qui ne sont pas à l’abri

Basketball » Après une édition 2021 répartie sur deux week-ends et deux sites, la Coupe de la Ligue 2022 retrouve son format traditionnel et son public ce week-end à Montreux. Comme souvent, Elfic Fribourg, face à Hélios, et Fribourg Olympic, qui sera opposé aux Lions de Genève en demi-finale, endossent le costume de favori de ce premier rendez-vous phare de la saison.

Au contraire du championnat qui couronne l’équipe la plus constante, la Coupe de la Ligue débouche parfois sur quelques surprises. Ce ne sont pas Olympic, battu en demi-finale par Massagno en 2019, et Elfic, dominé par Winterthour l’année suivante 2020, qui diront le contraire. Deux mauvais souvenirs qui rappellent que les favoris ne sont pas à l’abri d’un jour sans. Les équipes fribourgeoises peuvent néanmoins se déplacer sur la Riviera avec confiance. Toutes deux possèdent de solides arguments.

A commencer par le talent et l’expérience qui ne seront pas de trop pour faire entendre raison à des adversaires bien décidés à jouer le coup à fond.
 

PLUS + Le 5 de base. Avec Marielle Giroud, Nancy Fora et trois étrangères de qualité, Elfic Fribourg aligne un quintette de haut vol. Dominantes au rebond (37 prises par match, 1er en SB League), collectivement bien en place (22 assists de moyenne, 1er), les elfes, pour autant qu’elles parviennent à gérer leurs fautes personnelles, n’ont pas d’égales en Suisse. A 34 ans, Marielle Giroud, meilleure basketteuse du pays, ne faiblit pas et reste – encore et toujours – l’arme absolue. Parfois en manque de réussite en phase offensive, Nancy Fora se montre redoutable (et redoutée) en défense. A ces deux joueuses d’exception s’ajoute un trio d’étrangères qui manque parfois de régularité mais qui a l’avantage du nombre. Hélios ne possède que deux renforts…

PLUS + L’expérience. En plus d’une superbe vitrine, la Coupe d’Europe offre à Elfic une intensité qui n’existe pas en Suisse. Cette expérience des gros matches lui donne un pas d’avance sur la concurrence. D’autant qu’une fois digérée l’incontournable fatigue automnale, les Fribourgeoises montent en puissance. Elles l’ont prouvé toutes ces dernières saisons en accumulant les trophées nationaux. Des triomphes qui ont appris aux Elfes à gérer la pression et à aborder au mieux ces grands rendez-vous parfois intimidants pour les débutants.

MOINS – La marge de manœuvre. Invincible sur la scène suisse l’année passée, Elfic a déjà mordu la poussière à deux reprises cette saison. La blessure de Lore Devos, récemment remplacée par Selena Lott, et l’accumulation des matches expliquent en partie ces deux revers. Sans réelles conséquences sur la suite de la saison, ces accrocs prouvent cependant que la marge de manœuvre des Fribourgeoises s’est réduite. Cela ne pourra qu’inciter les elfes à redoubler de prudence. Notamment dans la gestion du ballon. Avec 17,6 balles perdues par match, Elfic affiche ses pires statistiques depuis six ans. A corriger rapidement.