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Marielle Giroud. «Canapé-télé, ça va un ou deux jours»

Qu’est-ce qui fait toujours courir et sauter Marielle Giroud, 33 ans, co-capitaine d’Elfic Fribourg?


17 mars 2021 à 02:01

Basketball » Sans son tir réussi à la dernière seconde du match face aux Bretonnes de Landerneau, le 22 janvier dernier, Elfic Fribourg n’affronterait pas cet après-midi en Roumanie les Israéliennes de Ramla pour une place en quarts de finale de l’Eurocoupe FIBA. A 33 ans, Marielle Giroud reste une joueuse indispensable à son équipe, dont elle est la co-capitaine (avec Tiffanie Zali), mais aussi pour le basketball suisse. Pilier de la sélection «traditionnelle» à 5 contre 5, la Valaisanne garde l’espoir, même infime, de disputer l’été prochain les Jeux olympiques de Tokyo. Mais en mode 3x3.

Dispensée d’entraînement

Qu’est-ce qui fait toujours courir et sauter Marielle Giroud, dont la carrière en ligue A a commencé en 2005 déjà, à Martigny? La question tombe d’autant plus sous le sens que l’intérieure des elfes n’est plus une étudiante lambda qui gère comme elle l’entend ou presque son agenda. Enseignante à 80% au CO de Sarine-Ouest à Avry-sur-Matran, la «prof’» de sciences et d’éducation physique expérimente la vie dite active depuis un an et demi. «Honnêtement, il y a des fois où je suis un peu fatiguée, souffle-t-elle. L’école demande beaucoup d’énergie. Et puis, avec la situation sanitaire actuelle, la saison a été quand même spéciale. A l’automne, les échéances étaient très espacées, en raison des quarantaines notamment. Il a fallu rattraper ce qui n’avait pu être joué et le rythme s’est accéléré.»

« Il y a des fois où je suis un peu fatiguée.»
Marielle Giroud

Marielle Giroud ne le dit pas trop fort – sur la galerie de la salle Saint-Léonard, loin du bruit sourd que font les ballons quand ils s’écrasent sur le parquet, personne ne pouvait de toute façon l’entendre. Non, elle ne le crie pas sur tous les toits, mais il fut un soir où elle a été dispensée d’entraînement. Si, si! «Nous venions d’enchaîner trois matches en très peu de temps et, avec le boulot, ça m’avait fait beaucoup. Alors, j’ai demandé à Romain (Gaspoz, l’entraîneur d’Elfic, ndlr) si je pouvais ne pas venir un jour. En l’occurrence, c’était la première fois», s’excuse-t-elle presque. Marielle Giroud en fut quitte pour une séance de fitness, ce qu’elle n’aime pas.

Le jeu et rien que le jeu: avec Elfic, qui caracole en tête du classement de SB League, ou avec l’équipe de Suisse, dont elle a manqué, crime de lèse-majesté, le dernier rassemblement. «Mais j’avais de bonnes raisons!» rétorque-t-elle. Une qualification pour l’Eurobasket n’était plus possible et… «Je devais normalement participer à un tournoi de 3x3 à Paris.» Pandémie oblige, celui-ci a été annulé à la dernière minute, mais Marielle Giroud n’est pas restée les bras croisés pour autant. «Nous avons fait deux entraînements de 3x3 contre certaines filles d’Elfic, parmi lesquelles les étrangères», sourit-elle.

Luge et sac à dos

Insatiable Marielle Giroud, qui ne compte plus le nombre de trophées, «une vingtaine», qu’elle a soulevés durant sa longue et riche carrière. Inépuisable Marielle Giroud, qui ne s’arrête décidément jamais. «Canapé-télé, ça va un jour ou deux. Durant les vacances de carnaval par exemple, je suis allée faire de la luge. L’été, je suis plutôt sac à dos. Avec Alex (Alexia Rol, qui a mis un terme à sa carrière en juin de l’année passée, ndlr), on s’est baladé en Chine et en Islande. Il ne faut pas croire, il m’arrive de «larver». Mais avec le basket, il me reste tellement peu de temps pour moi que j’essaie de l’utiliser au maximum.»

Meilleure joueuse de la finale de la SBL Cup, où elle a compilé il y a dix jours 22 points, 14 rebonds et 4 passes décisives, Marielle Giroud ne semble pas subir le poids des ans. Si son jeu a évolué – «je tire un peu plus qu’avant» –, son degré d’exigence envers les autres comme envers elle-même n’a pas pris une ride. «Il n’y a pas de deadline, explique-t-elle. Tant que ça me plaît et tant qu’à l’école ça se passe bien aussi, je ne vois pas pourquoi j’arrêterais. Le jour où je n’aurai plus envie de voir les filles, je réfléchirai à raccrocher mes baskets. Je tirerai un bilan à la fin de la saison, mais je ne pense pas que ce jour-là soit arrivé.»

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