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«Nous pouvons faire plus et mieux»

A la tête de la DSJS, Romain Collaud veut faire bouger les choses pour améliorer le sport-études cantonal

Conjuger un apprentissage de sportif d’élite - ici les juniors M20 élites de Gottéron à l’entraînement - et une vie d’étudiant ne va pas toujours de soi dans le canton de Fribourg.

16 mars 2022 à 19:04

Temps de lecture : 1 min

Sports-Arts-Formation » Elu au Conseil d’Etat le 28 novembre dernier, entré en fonction le 1er janvier de cette année, Romain Collaud (plr) est bien décidé à faire bouger les choses dans le monde du sport fribourgeois. Alors qu’il était au Grand Conseil, le Glânois avait rédigé un postulat dans lequel il s’inquiétait des lacunes du sport-études fribourgeois. Désormais à la tête de la Direction de la sécurité, de la justice et du sport (DSJS), le conseiller d’Etat se dit prêt à «empoigner son bâton de pèlerin pour convaincre de débloquer de l’argent afin d’améliorer une situation perfectible».

«Les jeunes ont des rêves, nous devons les aider à les réaliser», lâche-t-il, juste après avoir commandé une eau gazeuse qui l’accompagnera durant la petite heure d’entretien qu’il nous a accordée pour faire le point sur le sport-études. Romain Collaud a convié à la discussion Benoît Gisler, chef du Service cantonal des sports.

Le modèle du sport-études fribourgeois est régulièrement décrié. Maintenant que vous êtes à la tête du département qui le gère, comment le jugez-vous?

Romain Collaud: Le fonctionnement du SAF, Sports-Arts-Formation, a fait ses preuves pour les sportifs de haut niveau de notre canton. Mais il est perfectible, notamment pour l’élite.

Ces dernières années, vous vous êtes pourtant montré critique envers le SAF…

R. C.: J’ai toujours été très intéressé par le monde du sport. Des parents et des copains me parlaient des soucis qu’ils rencontraient avec le programme SAF.

Pourquoi des soucis?

R. C.: Parce que les cas sont complexes. Chaque sportif a des besoins différents. Il est difficile de contenter tout le monde. Cela dépend souvent des ressources et des infrastructures. Nous pouvons notamment penser à l’absence de piscine olympique dans le canton, même si elle se trouve désormais dans le pipeline.

Vous parlez de cette piscine. Quand est-ce que les nageurs pourront en profiter?

R. C.: Le dossier est entre les mains de la ville.

Pour l’heure, les nageurs doivent s’exiler. Même les hockeyeurs ont des difficultés. Est-il normal qu’un Fribourgeois ne puisse pas jouer à Gottéron et étudier en parallèle?

R. C.: Le SAF a sa raison d’être, mais nous pouvons faire plus et mieux. Spécialement pour l’élite. Cela passe peut-être par la création d’une classe réservée aux sportifs d’élite avec des critères d’entrée stricts.

Pour vos prédécesseurs, qui craignaient la ghettoïsation des sportifs, le sujet était tabou. Pourtant, de nombreux cantons fonctionnent avec des classes de sportifs…

Benoît Gisler: Le sujet n’a jamais été un tabou à Fribourg. Le problème n’était pas un manque de volonté, mais les difficultés de trouver un cursus commun. Chaque sport a ses particularités, en termes d’horaires, de calendriers, etc. Dès que les discussions commençaient, nous étions tout de suite bloqués.

R. C.: Pour moi, le sport est une école de vie. A Fribourg, on place l’école d’abord, le sport ensuite. Mais les jeunes ont des rêves, nous devons les aider à les réaliser. Les sportifs sont souvent des élèves assidus qui se donnent les moyens de réussir. Il faut aussi leur permettre d’obtenir un diplôme pour qu’ils puissent se préparer à la vie «normale».

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