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Football ou voile. l’art et la manière d’être capitaine

Maxime Afonso - Benoît Alt: ou quand le renard de Bouleyres croise la route du loup de mer de Lentigny. Le défenseur du FC Bulle et le navigateur, qui a récemment terminé la Mini Transat, discutent de leur expérience en tant que capitaines.

Penché sur la carte marine de la Guadeloupe apportée par Benoît Alt (à droite), Maxime Afonso l’admet: «Ce serait impossible pour moi d’être un bon capitaine en mer.» © Jean-Baptiste Morel

28 décembre 2023 à 16:40

Temps de lecture : 1 min

Oh! combien de marins, combien de capitaines

Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines

Dans ce morne horizon se sont évanouis!

On vous rassure tout de suite: au contraire de Victor Hugo et de son sublime poème Oceano Nox, tous les capitaines ne s’évanouissent pas dans le morne horizon. Maxime Afonso et Benoît Alt en sont la preuve heureuse, eux que nous avons réunis un jour de ce mois de décembre pour célébrer la rencontre de deux Fribourgeois hors de l’ordinaire. Deux jeunes sportifs de 27 et 26 ans dont le parcours remarquable et le sens des valeurs donnent foi en la vie.

Maxime Afonso - Benoît Alt? Ou quand le capitaine du FC Bulle, fidèle renard de la surface de Bouleyres avec ses 201 matches sous le signe du Taureau bullois, croise, le temps d’un café, la route de Benoît Alt, jeune loup de mer et capitaine au long cours tout juste rentré de la Mini Transat, cette course en solitaire et sans assistance entre Les Sables-d’Olonne et Saint-François, en Guadeloupe. Une épopée de quelque 7500 kilomètres à travers l’Atlantique que le navigateur de Lentigny a bouclée au 17e rang après 26 jours, 17 heures et 57 minutes passés sur son voilier XXS de 6 mètres 50 de long sur 3 mètres de large. Maxime Afonso, Benoît Alt: deux capitaines aux horizons différents, quoique…

Maxime, est-ce que le nom de Benoît Alt vous dit quelque chose?

Maxime Afonso (MA): J’ai vu passer quelques articles dans les journaux, mais pour être honnête, non, je ne le connais pas…

Et Benoît, le nom de Maxime Afonso vous dit-il quelque chose?

Benoît Alt (BA): Je n’ai pas vu d’articles dans le journal (rires) et je ne connais pas Maxime. Le foot, ce n’est pas mon sport préféré.

Pour briser un peu la glace, on vous a demandé d’apporter quelque chose en lien avec votre sport et votre statut de capitaine. Qu’avez-vous choisi?

MA: J’ai pris mon brassard de capitaine pour être dans le thème. J’ai aussi apporté le maillot qu’on m’a offert pour mon 200e match au FC Bulle, c’était contre Bavois (le 17 novembre, ndlr). Il a été signé par mes amis, ma famille et par les anciens qui ont joué avec moi au cours de mes huit années passées ici. Ils étaient dans la tribune et on a bien fêté après (rires)… Le maillot, c’est la chose que je porte tout le temps et 200 matches, cela représente la fidélité que je porte à mon club. C’est une fierté, comme celle d’être le capitaine de l’équipe.

BA: C’est similaire à ce que j’ai vécu aux Sables-d’Olonne: ma famille, les gens de ma fondation et mes sponsors étaient là pour le départ de la Mini Transat et tous ont écrit un mot sur mon bateau. Ces mots m’ont accompagné sur l’Atlantique…

Nom:

Benoît Alt

Age:

26 ans

Domiciles

Lentigny et La Turballe, en Loire-Atlantique, où il a son voilier et s’entraîne.

Parcours:

Marin qui a commencé la voile en autodidacte avant de se lancer le défi de participer à la Mini Transat 2023 en solitaire. Course qu’il a bouclée au 17e rang après 26 jours, 17 heures et 57 minutes en mer.

Et vous, Benoît, quel objet avez-vous apporté?

BA: J’ai hésité à prendre une bouteille de rhum, sauf qu’on n'emmène jamais d’alcool sur le bateau (rires). Il y a pas mal de matériel que j’aurais pu apporter, mais j’ai choisi cette carte (il nous la présente, ndlr). C’est la carte marine de Pointe-à-Pitre à Marie-Galante qui m’a servi pour l’approche du port. Pour moi, cette carte conduisant à l’arrivée, c’est le symbole qui clôt l’aventure de la Mini Transat.

Maxime, la voile, ça vous parle?

MA: J’ai le permis «lac», mais pour un bateau à moteur. Mon papa est passionné de pêche et il a un bateau à Cheyres, sur le lac de Neuchâtel. On a donc des similitudes, sauf que je n’ai jamais fait de voile. Je préfère être bien assis et tranquille au soleil que traverser l’Atlantique.

BA: Maxime, si tu veux, je t’emmène naviguer!

MA: Mais je suis nul et j’ai le mal de mer…

BA: C’est pas grave. Il y a des marins qui ont aussi le mal de mer, mais après les deux premiers jours, tu t’adaptes.

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