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Golaten, un terrain de jeu naturel pour Claudia Brauen

La Sarine se jette dans l’Aar à Golaten, où Claudia Brauen court, pédale ou rame dans le calme

Claudia Brauen s’entraîne régulièrement le long de la rivière.

24 août 2022 à 04:01

Série d’été (7/7) » La Liberté vous emmène au bord de la Sarine. Du col du Sanetsch, où elle prend sa source, jusqu’à Golaten, où elle se verse dans l’Aar. Sept semaines d’été pour autant d’arrêts sportifs.

Comme le col du Sanetsch, Golaten est un passage obligé. Au gré des 126 km de son parcours, la rivière a reçu par la gauche les eaux de l’Hongrin, la Trême, la Sionge, la Glâne et la Sonnaz, et par la droite celles de la Jogne, la Gérine, le Gottéron et la Singine. Née à 2310 m d’altitude, à la frontière valiso-bernoise, elle rejoint l’Aar 1847 m plus bas, dans le canton de Berne après avoir traversé le canton de Fribourg du sud au nord.

Au centre du village de Golaten, le seul signe extérieur de présence d’eau est la fontaine du cimetière. Pour voir la Sarine et sa disparition dans l’Aar, il faut descendre et marcher. Autrefois, il y avait des baigneurs sur les derniers mètres de la Sarine. Les règles ont changé après la classification de la zone en réserve naturelle. L’endroit respire le calme. Pas âme qui vive le jour de notre visite. Avant qu’un groupe de randonneurs en VTT ne débouche sur le sentier, sans s’arrêter. Il faut remonter au village pour en savoir plus.

«Quand j’étais enfant, mes parents me disaient que j’exagérais. Mon frère n’a jamais fait de sport et j’ai toujours considéré mon père comme le plus grand antisportif du monde»
Claudia Brauen

Claudia Brauen (40 ans) nous reçoit chez elle, à deux pas du restaurant de ce village d’à peine 300 habitants. Le nom de cette mère de famille figure régulièrement dans des listes de résultats, de la Kerzerslauf ou d’autres courses. «Je fais du sport de façon plus intensive depuis sept ou huit ans, mais j’en ai toujours fait», explique la mère de famille qui a grandi à Cormondes et qui réside à Golaten, d’où vient son mari, depuis 14 ans. «Nous faisons aussi beaucoup de vélo. Le sport représente clairement un thème dans notre famille. Nos deux enfants (Felicia, 16 ans, et Lucian, 14 ans) en font également.» L’histoire dit même que ce serait elle qui a insufflé l’esprit sportif à son mari. Logique, puisqu’elle le pratique depuis toujours. «Quand j’étais enfant, mes parents me disaient que j’exagérais. Mon frère n’a jamais fait de sport et j’ai toujours considéré mon père comme le plus grand antisportif du monde», s’amuse-t-elle.

La Kerzerslauf devant la porte

«Participer à la Kerzerslauf, c’est une évidence. La course passe devant notre porte», précise Claudia Brauen qui s’est aussi mise au trail. «En 2019, j’ai couru pour la première fois 100 km. C’était en Italie et c’était plutôt spécial, car le temps était très mauvais. Il avait plu toute la nuit et il faisait froid. C’était assez intense», glisse la quarantenaire à qui on a diagnostiqué un cancer du sein en mars 2021. De quoi mettre la compétition entre parenthèses. «Mais pas le sport», assure-t-elle. «J’ai continué à en faire, même pendant la chimio. C’était très important d’un point de vue psychologique et cela m’a aidé à encaisser les effets secondaires physiques du traitement. Aujourd’hui, j’en ai terminé avec la chimio et les rayons et j’ai eu ma dernière opération voici trois mois.»

«En mars, dès que le parcours est balisé, il y a beaucoup de monde»
Claudia Brauen

La Bernoise a recommencé la compétition. «Cela me fait le plus grand bien.» Elle sera logiquement au départ de la Kerzerslauf en 2023. Cette année, elle a dû se contenter d’être spectatrice. «J’étais devant la maison pour voir la course. Mon fils a gagné dans sa catégorie. J’ai pris le vélo pour me rendre à Chiètres afin d’assister à la remise des prix. Quand je participe à la course, je vais aussi à vélo jusqu’au départ.» On est sportive ou on ne l’est pas.

S’il lui arrive de s’entraîner dans les montagnes, Claudia Brauen profite également du terrain de jeu naturel près de chez elle, dans le Seeland. Et notamment la montée de Golaten, juge de paix de la Kerzerslauf, ou simplement à plat le long de la Sarine. «En mars, dès que le parcours de la course est balisé, il y a beaucoup de monde.»

La Sarine, on suit son cours

La rivière offre également la possibilité d’activités nautiques et la famille Brauen ne s’en prive pas. «S’il est possible de remonter l’Aar jusqu’à Berne, il faut se contenter de suivre le cours de la Sarine. Il y a trop de courant. Mon mari a déjà été en kayak de Laupen à Niederried (juste après Golaten, ndlr). D’habitude, on part de Gümmenen.» L’imparfait est même de mise, car la famille a troqué ses kayaks contre un canoë, afin d’embarquer le chien et quelques bagages lors de ses escapades à la force des bras.

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