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Du tennis au unihockey. et Nelio Rottaris activa le plan B…

Fils d’un certain Mario, l’attaquant No 10 de Floorball Fribourg se destinait à faire carrière dans le tennis

Unihockey Männer NLB, Floorball Freiburg - UHC Grünenmatt. Rottaris Nelio am Ball. Foto: FN / Charles Ellena, Freiburg, 11.09.2022CHARLES ELLENA/Charles Ellena

François Tardin

François Tardin

16 décembre 2022 à 17:13

Unihockey » En optant sciemment pour le numéro 10, à jamais associé à son «Vati», il ne s’est pas simplifié la vie. Mais la comparaison s’arrête à un chiffre inscrit derrière le dos puisque Nelio Rottaris ne joue pas au hockey sur glace, discipline qui a vu son père Mario, dont le maillot flotte au sommet de la BCF Arena, briller dans les années nonante sous les couleurs de Gottéron.

«Le hockey, j’ai bien sûr essayé, mais deux choses étaient pour moi rédhibitoires, explique-t-il. D’abord, je n’aimais pas le rollerblade, que l’on pratiquait durant la préparation d’été. Le rollerblade et moi, cela faisait deux! Et puis, il y avait l’équipement: trop encombrant. A la fin d’un entraînement, je ne pensais qu’à rentrer le plus vite possible pour m’amuser avec les copains. Mais il fallait enlever les patins, le plastron, les autres protections… C’était long!»

«Le hockey, j’ai bien sûr essayé»
Nelio Rottaris

Nelio Rottaris exagère à peine. Physique élancé et port de tête altier comme papa, promis, on ne prononcera plus ce mot-là, le jeune homme de 21 ans a un talent que l’on qualifiera de naturel pour le sport, tous les sports, ceux de balle en particulier. Le voici joueur d’unihockey à Floorball Fribourg, une équipe de ligue B qu’il a rejointe l’été passé et qui, avec les réceptions du leader Obwald ce samedi soir et de Ticino dimanche à la halle Sainte-Croix, va au-devant d’un week-end important en prévision d’une qualification pour les play-off.

A l’académie Kratochvil

Longtemps pourtant, c’est raquette en main, sur les plus grands courts du monde, que celui qui étudie l’économie à l’Université de Berne rêvait de faire carrière. Unihockey ou tennis: à 12 ans, Nelio Rottaris a dû choisir. S’il n’a pu s’empêcher de tâter de la crosse de temps en temps, c’est entre les doigts experts de Michel Kratochvil, ancien tennisman professionnel qui dirige une académie à Ostermundigen, que l’habitant de Guin a placé sa destinée. «L’objectif était clair, assène-t-il. Je voulais faire du tennis mon métier, raison pour laquelle, aussi, j’ai intégré un sport études.»

«Je ne rentrais à la maison que pour me laver et dormir»
Nelio Rottaris

Talentueux et investi – «Je ne rentrais à la maison que pour me laver et dormir» – Nelio Rottaris a grimpé jusqu’à la 80e place de la hiérarchie helvétique mais a toujours compté parmi les cinq meilleurs de son année de naissance – 1991. Dominic Stricker (No 117 mondial), Leandro Riedi (161) ou encore Jérôme Kym (430), autant d’espoirs de la petite balle jaune qu’il a fréquentés et même battus avant qu’une blessure à l’épaule n’entrave sa progression. «J’avais 15 ans, une période charnière, soupire-t-il. J’ai bien tenté de m’accrocher, mais mon classement avait baissé et j’ai remarqué qu’être resté autant de temps sur la touche m’avait fait beaucoup de mal.»

Avec les M21 de Köniz

Essayé, pas pu. Plutôt que de se lamenter sur son sort, Nelio Rottaris a activé le plan B, ou A bis, comme on revient à ses premières amours. «Il me restait une année de sport études à Berne, reprend-il. J’aurais pu la passer en allant quatre ou cinq fois par semaine au fitness, mais à quoi bon? J’ai alors demandé à deux de mes amis, Lars Fasel et Samuel Poffet, si je pouvais effectuer un essai chez les M21 de Köniz, où ils évoluaient. A l’entraîneur, j’ai dit: laissez-moi deux semaines avant de prendre votre décision. Au début, c’était un peu compliqué, je l’avoue, mais la catégorie des M21 s’étale sur trois ans et j’étais l’un des plus jeunes de l’effectif. Le temps jouait en ma faveur.»

Une première saison pour voir, une deuxième pour trouver un rôle et une dernière, la troisième, pour «exploser»: à Köniz, où sa sœur aînée Mona joue aussi, mais au volley-ball, Nelio Rottaris a gravi les échelons les uns après les autres, sans réussir à faire le saut de la ligue A pour autant. «J’ai discuté avec le chef technique, qui m’a dit qu’il restait peut-être une place en attaque mais que nous étions deux candidats. A mon âge, on a besoin de jouer. Parce que je ne voulais pas aller jusqu’à Coire pour faire banquette et regarder les autres, j’ai signé à Fribourg.» Dario Hediger, un autre ancien de Köniz, avec lui.

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