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Athlétisme

Neirivue-Moléson. Tous bluffés, Rémi Bonnet le premier

Le Charmeysan de 28 ans a abaissé hier d’une minute et 26 secondes son propre record du parcours

Rémi Bonnet: «Si on m’avait dit avant le départ que j’allais faire un tel temps, j’aurais répondu: pas possible.»

19 juin 2023 à 04:01

Temps de lecture : 1 min

Neirivue-Moléson » Posté sur la terrasse du restaurant, à l’arrivée de la télécabine, le speaker de la 44e édition de Neirivue-Moléson jette un coup d’œil sur la silhouette qu’il aperçoit en contrebas, esquisse une grimace puis ose un pronostic: «C’est fichu.» A ses côtés, un autre homme, au ton moins péremptoire, lui rappelle que l’année passée déjà, les présages n’étaient pas heureux non plus. Mais qu’au prix d’une ultime montée étourdissante, il avait fini par le faire… Alors, le battra ou le battra pas? Hier, au sommet d’une montagne que 700 courageux issus des quatre coins de la planète sont parvenus tant bien que mal à gravir, Rémi Bonnet a mis tout le monde d’accord en abaissant d’une minute et 26 secondes son propre record, record dont il s’était emparé douze mois plus tôt après avoir effacé des tabelles le Néo-Zélandais Jonathan Wyatt.

55’41 contre 57’07: il y a des «chronos» qui laissent pantois, jusqu’au principal intéressé lui-même. «Si on m’avait dit avant le départ que j’allais faire un tel temps, j’aurais répondu: pas possible», souffle Rémi Bonnet, d’autant plus surpris qu’«à la mi-course je ne me sentais pas «ouf.» Et d’ajouter: «Alors, je me suis dit que c’était la tête qui devait prendre le relais, et c’est ce qui est arrivé.»

Etat de grâce

Que l’effort exigé par 10,6 km pour 1290 m de dénivellation paraît simple lorsqu’il est raconté par un Rémi Bonnet en état de grâce! Après avoir vanté les charmes de son Charmey natal aux deux Québécois qui l’accompagnent sur le podium, mais à distance respectable (lire ci-après), le Gruérien de 28 ans marque une pause dans son «débrief», interrompu par Baptiste Ellmenreich, avec lequel il partage le même entraîneur. «T’as vu, le plat, ça paie?», lance tout sourire le lauréat à celui qui termine 4e. «C’est de la folie!», lui répond son ami et coéquipier français, impressionné.

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